Kasaï oriental : au quartier Dibindi, les leaders communautaires appellent la police à inspirer confiance

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Dans le cadre des dialogues communautaires axés sur la bonne gouvernance, les leaders communautaires souhaitent que la police de proximité leur inspire confiance pour une bonne collaboration. Ils l’ont fait savoir lors du forum des quartiers organisé ce vendredi 18 juin, au quartier Dibindi, à l’Eglise Presbytérienne du Kasai oriental, par le conseil local pour la sécurité de proximité (CLSP) de la commune de Dibindi avec l’accompagnement de l’Organisation internationale des migrations (OIM) avec le financement des États-Unis d’Amérique.

Ces leaders qui représentent leurs entités à ce forum viennent notamment des quartiers Dibindi, Mikela, Monzo 1, Monzo 2. Occasion, pour eux, d’exprimer les problèmes sécuritaires qu’ils rencontrent dans leurs milieux. D’abord, ils ont suivi les explications sur les principes de la police de proximité ( 3P-3R). Ces approches sont utilisées pour améliorer le rapport entre la police et la population.

Au chapitre des problèmes, les participants expliquent qu’ils sont eux-mêmes surpris que certains malfaiteurs soient relâchés après les avoir dénoncés à la police. Ce qui complique la collaboration entre eux et la police. Un autre fait, ils se plaignent de l’insensibilité des forces de l’ordre face à certains cas d’insécurité signalés dans leurs quartiers. Il y a même ceux qui témoignent avoir été menacés de mort ou subi des agressions, lorsqu’ils voulaient dénoncer des inciviques.

Ces leaders communautaires soulignent aussi le pullulement des débits de boissons et de petites salles de cinéma. Pour eux, ces milieux favorisent la croissance des violences dans leurs quartiers, dont les jeunes sont de grands producteurs. Ils invitent ainsi la police à contrôler ces milieux pour éviter que les plus jeunes n’y entrent. Car, selon certains, ils sont souvent prêts à reproduire les mêmes violences.

Enfin, les participants souhaitent que la police prenne en considération leurs problèmes qu’ils lui portent. C’est dans le but de restaurer la confiance entre les forces de l’ordre et la population. Leur vœu, c’est aussi de voir les policiers formés et prochainement largués sur terrain affichaient un bon comportement.

Monsieur Pierrot Ntumba assistant en gouvernance sécuritaire de l’OIM a salué la présence de ces leaders communautaires à cette réunion. Par ailleurs, il les a encouragés à collaborer avec la police et lui faire confiance.

Pour clôturer, Georgette Ndaya, bourgmestre de la commune de Dibindi, a réitéré le même message, invitant les participants à s’approprier le problème de sécurité dans leurs quartiers.

Il convient de noter que ces dialogues communautaires axés sur la gouvernance sécuritaire sont à leur troisième journée et vont se poursuivre jusqu’au 28 juillet prochain. Ils s’inscrivent dans le cadre du « projet police de proximité et professionnalisation de la police à Mbujimayi », exécuté par l’OIM et financé par le gouvernement américain via le bureau international chargé de la lutte contre les stupéfiants et de l’application des lois(INL).

Ronsard Luabeya