Kasaï oriental : arrivée de Félix Tshisekedi, les agents Miba lui demandent de réaliser à 60% sa promesse en faveur cette société

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Les agents de la société minière de Bakwanga (MIBA S.A) lancent un appel en direction du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui arrive ce vendredi 24 décembre 2021 à Mbujimayi chef-lieu du Kasaï oriental. Ils l’invitent à réaliser à hauteur de 60% sa promesse faite lors de son discours de campagne en 2018, celle de relancer les activités de cette société.

« Je pense qu’il faille avant qu’il ne foule son pied à Mbujimayi, Félix doit relire son discours de campagne pour exécuter même à 60% sa promesse en faveur de la MIBA, car on sait que derrière un travailleur Miba, 20 dépendants survivent. Le Kasaïen était compliqué dans son savoir vivre , il est absolument raisonnable que le Président se mette dans la peau de ce dernier pour éviter la fracture », dit un agent qui a requis l’anonymat.

La crise est profonde à la MIBA, ancienne poule aux œufs d’or de la province du Kasaï oriental. Ainsi, le chef de l’État n’a pas droit de revenir avec des promesses, car il risquerait de prêter le flanc à ses adversaires, rappelle cet agent abattu par le poids de la misère qui secoue impitoyablement cette société.

« Revenir avec des promesses, cela va alimenter ses détracteurs et les faibles ne le suivront plus. Nous sommes pendant une profonde crise, ceux qui vivent, sont ceux qui se comportent en parasites. Et si tout le monde devient parasite au Kasaï, il est possible que la fissure soit béante, et l’on s’accrochera au plus offrant. La politique désunit les familles, il est temps que le président comprenne cela » explique-t-il.

À l’en croire, le Président de la République doit tenir compte de la méritocratie par respect à l’État de droit et compter sur l’actuel équipe dirigeante de la MIBA, au lieu de parachuter un politique à la tête de cette épine dorsale de l’économie Kasaïenne.

« Le président doit frapper un grand coup à impact visible avant son arrivée. Nous sommes derrière lui pour sa vision du monde, celle d’un état de droit d’une manière concrète et surtout celle de la méritocratie. Le président a tout intérêt de soutenir l’actuel ADG ai, fils maison, au lieu de nous parachuter un animal politique qui viendra faire la politique à la place du travail », propose-t-il au Président Tshisekedi.

Marc Valentin Kalcind