RDC : refus de contrôle financier de l’IGF, la direction générale du BCECO réagit

RDC : refus de contrôle financier de l’IGF, la direction générale du BCECO réagit
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Entre le Bureau central de coordination et l’inspection générale des finances, rien ne marche. Les deux services ont, par communiqués interposés, dénoncé d’une part pour l’IGF, l’opposition manifeste de la mission de ce service présidentiel pour le contrôle financier, et d’autre part le BCECO qui dit ne s’être jamais opposé à une quelconque mission.

Ce jeudi, dans un communiqué de presse signé conjointement par le Directeur technique et le Directeur administratif, la direction générale du BCECO affirme que rien de tel n’a jamais été le cas, mais rappelle que les affaires de l’Etat ne se traitent jamais dans la rue. Une interpellation qui vient après des dénonciations publiques faites par l’inspection générale des finances à travers les médias et les réseaux sociaux. Ce que ne semble pas tolérer la direction générale de cet établissement public.

« La Direction générale du BCECO invite à cet effet à revenir au bon sens qui veut qu’en cas de désaccord sur la procédure de ces deux institutions. Il est recommandé aux responsables desdites institutions de se retrouver autour d’une table afin de trouver un compromis », rappelle le Bureau central de la coordination. Et d’ajouter qu’« en cas de non compromis, les responsables devront se retourner à la hiérarchie pour un arbitrage ».

Pour rappel, dans une correspondance adressée en début de semaine au Directeur général du BCeCo, le président de Chambre, Louis Kinzhele Ndala, a porté une accusation selon laquelle cette institution à « trouver pour prétexte une instruction qui serait ouverte par la Cour des comptes relativement au Programme de développement des 145 territoires », pour demander à tous les chefs d’antenne de BCeCo de « ne pas déférer au contrôle de tout autre organe de contrôle et de diffuser cette information auprès de toutes les agences locales d’exécution, de toutes les petites et moyennes entreprises et de tous les ingénieurs à pied d’œuvre ».

« Pareille attitude, pour le moins maladroite, doit être interprétée et comprise comme une volonté manifeste d’échapper au contrôle et d’éviter, par ce fait-même, de s’acquitter du devoir sacré de redevabilité en tant qu’agent public », a affirmé ladite correspondance.

Tirant ainsi toutes les conséquences de ce qui
précède et tenant compte de l’importance des dépenses publiques engagées dans le cadre du programme de développement des 145 territoires ainsi que d’énormes risques inhérents à leur gestion, le président de la Cour des comptes avait enjoint instamment le BCeCo de « retirer la note d’information adressée aux chefs d’antenne, et de déférer à tout contrôle diligenté dans ce contexte ».

Ronsard Luabeya

Rédaction

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