RDC: 33 ans du multipartisme, André Mbata soutient la proclamation de Étienne Tshisekedi comme « héros national »

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Les congolais se sont souvenus ce lundi 24 avril de la journée historique du 24 avril 1990 marquant le retour au multipartisme au Congo alors Zaïre. Coincé de toutes parts par une forte opposition non violente chapeauté par Etienne Tshisekedi wa Mulumba, feu Président Mobutu a fondu en larmes avant de délier publiquement sa langue, mettant fin au parti unique (MPR) qu’il dirigeait. Cette journée doit rester dans les annales du pays et Étienne Tshisekedi mérite d’être proclamé héros national en guise de reconnaissance pour sa lutte commune menée avec ses compagnons, soutient le premier vice-président de l’Assemblée nationale, André Mbata.

« Ce jour-là, le Tout puissant Mobutu avait fait un discours en larmes pour annoncer le retour au multipartisme au Zaïre. Il faut enseigner à nos enfants cette date, sans laquelle il n’y aurait pas la démocratie aujourd’hui. Il faut leur dire qu’il n’y avait qu’un seul parti politique, le Mouvement Populaire de la République, MPR parti Etat…Nous avons fait un long chemin depuis le 24 avril 1990, une date importante. C’est une date historique et c’est important que la télévision nationale congolaise s’en souvienne. Qu’on s’arrête un moment pour célébrer ce qui a eu et honorer la mémoire des héros notamment Étienne Tshisekedi et ses compagnons sans qui, Mobutu ne serait parvenu à exprimer son émotion dans le discours historique qu’il avait prononcé ce jour-là », a déclaré le Professeur André Mbata.

Fils maison de l’UDPS, parti d’opposition qui a déclenché le vent de la démocratie en RDC depuis Mobutu, le Premier Vice-Président de la chambre basse du parlement reconnaît tout de même que le combat n’a pas était facile pour maintenir le multipartisme. Les caciques du MPR tenaient à tout prix à freiner l’élan de la démocratie.

« Il y a eu 24 avril, quelques temps après, les caciques du MPR commençaient à en avoir marre et voulaient ramener le pays vers le tripartisme. Et puis c’était la Conférence nationale souveraine (CNS), il y a eu ce qu’on appelait la libération entre guillemets de l’AFDL amenait au Congo par le Rwanda, le pouvoir est confisqué par le seul camp de Mzée Laurent Désiré Kabila. La naissance de plusieurs rébellions dans l’Est du pays, le RCD, le CNDP, le MLC, etc., le pays est divisé vers les années 1999. L’arrivée du premier contingent des casques bleus des Nations-Unies. Le dialogue intercongolais de 2002, pour avoir finalement les premières élections démocratiques en 2006 », a-t-il rappelé.

L’avènement de l’UDPS à la tête du pays depuis la présidentielle de 2018 est une grande première pour ce parti qui a mené une lutte non violente de Mobutu à Kabila fils en passant par Kabila père. Comparativement au régime dictatorial de Mubutu, les acquis de la démocratie sous Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo sont nombreux et méritent d’être pérennisés, encourage le Professeur Mbata.

« Comparativement au 24 avril 1990, nous avons fait du chemin, la presse est plus libre, les congolais jouissent de plus de droits, depuis l’avènement au pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, nous sommes engagés résolument sur la voix de l’État de droit…La lutte n’est pas terminée. La démocratie et l’État de droit est un combat de les jours», précise André Mbata.

À l’occasion de cette journée, plusieurs manifestations ont été organisées par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à travers le pays, pour se rappeler de cette date inscrite à l’encre indélébile dans l’histoire de la République Démocratique du Congo.

Marc Valentin Kalcind