Kasaï oriental : L’UCOFEM sensibilise sur le respect des droits de l’homme et libertés publiques

Kasaï oriental : L’UCOFEM sensibilise sur le respect des droits de l’homme et libertés publiques
Listen to this article

L’Union congolaise des femmes des médias UCOFEM a entamé ce mercredi 23 octobre sa tournée dans les 5 communes de la ville de Mbujimayi dans le cadre de son projet de  » sensibilisation et mobilisation des communautés sur les droits et les moyens de recours appropriés pour une meilleure protection et respect des droits de l’homme et des libertés publiques » en partenariat avec le centre carter.

Cette sensibilisation est le fruit d’une analyse des situations qui ont été vécues après les difficultés élections organisées en RDC en général et au Kasaï oriental en particulier.

Dans son adresse, la présidente de l’UCOFEM Kasaï oriental, Noela Ruth Biatshinyi Mbikayi a relevé plusieurs caractéristiques ayant dominé la période électorale.

 » Au cours du mois de décembre 2018, la province du Kasaï oriental avait connu des excès d’agitations, des tensions, des violences et violations des droits de l’homme consécutives d’une part à la mesure restrictive d’exercice des libertés publiques adoptées après le conseil provincial de sécurité, pendant la période de la campagne électorale, conditionnant toute organisation des manifestations, à une saisine préalable du maire de la ville et des autorités politico-administratives, selon le site, et d’autre part, au report de la date des élections présidentielles » a-t-elle démontré.

La situation des violations des droits et libertés publiques a été aussi enregistrée en mars dernier, à la suite des élections sénatoriales et le 23 juillet d’autres actes contraires aux droits et libertés publiques ont été enregistrés à la suite de la permutation d’un ministre provincial membre de l’UDPS au profit de celui de l’UNC( union pour la nation congolaise).

Pour Ruth Biatshinyi, tous ces actes sont  » parfois dus à l’ignorance de l’exercice des libertés publiques dans un Etat démocratique et celles des voies de recours formels pour faire entendre sa voix. Ce qui en appelle à une éducation citoyenne basée sur l’éducation aux droits de l’homme à l’exercice des libertés publiques par usage et le recours aux moyens de revendications pacifiques et légaux ». D’où son l’importance et la nécessité pour l’Union congolaise des femmes des médias de mettre en oeuvre le projet en cours.

Objectif du projet

A en croire la directrice provinciale de l’UCOFEM, ce projet a pour objectif de  » contribuer à l’amélioration des connaissances des populations du Kasaï oriental sur les droits de l’homme et l’exercice des libertés publiques en faveur de la promotion, la défense et la protection des droits humains universellement reconnus en RDC et par là même favoriser la réduction des manifestations publiques violentes et non pacifiques « .

L’Union congolaise des femmes des médias entend aussi renforcer des compétences des autorités politico- administratives, policières, militaires et judiciaires sur leur rôle dans la promotion et protection des droits de l’homme et libertés publiques.

Cette séance de sensibilisation et mobilisation est animée par Maitre justice Tshimala, avocat au barreau de Mbujimayi et coordonnateur d’une ONG des défenseurs et protecteurs des droits de l’homme.

La sensibilisation de ce jour a concerné les habitants de la commune de Duilu( dans la salle des réunions de la commune) et celle de la Kanshi ( dans la salle des réunions de la caritas développement). La journée de jeudi 24 octobre est réservée aux communes de Dibindi et Bipemba. Comme partout où l’UCOFEM est passée, une centaine de participants ont suivi avec attention l’exposé suivi des questions d’éclairage. Cette étape de Mbujimayi est la deuxième après celle des territoires du Kasaï oriental où cette structure des femmes des médias a organisé la même activité.

Coulisses.net

Rédaction

Rédaction

Coulisses.net, la géante machine de l’actualité RD Congolaise.