Kasaï oriental : « le cahier de charge de la Sacim avec les communautés locales est irrégulier », insiste la Société civile

Kasaï oriental : « le cahier de charge de la Sacim avec les communautés locales est irrégulier », insiste la Société civile
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La Société civile Kasaï oriental continue de déplorer les irrégularités dans le processus de signature du cahier des charges entre la SACIM et les communautés locales affectées par l’exploitation minière. Selon maître Justice Tshiamala, l’un des initiateurs de la déclaration des organisations de la société civile, ils sont prêts, à démontrer, loi à l’appui, que la signature de ce document entre les deux parties viole les normes.

A l’en croire, l’accompagnement des communautés locales par la société civile est une disposition réglementaire. La loi est claire là-dessus, note-t-il, évoquant les articles 11 et 12 du règlement minier qui disent que les communautés locales doivent être accompagnées l’expertise des communautés et par la société civile, « chose qui n’a pas été respectée« , s’indigne-t-il.

La société civile qui entend démonter à quiconque les irrégularités de ce cahier des charges, note avec indignation la mise à l’écart de certaines parties à l’élaboration de ce cahier de charge, ce qui justifie ces diverses failles, argue maître Justice Tshiamala qui soutient que les signataires de ce cahier des charges n’ont pas pris en compte les vrais problèmes des communautés et n’ont pas analysé clairement le règlement minier.

 » Quand quelqu’un s’acharne, il sait où il a puisé sa force pour faire la guerre à la société civile. Vous ne pouvez pas faire la guerre à la société civile car elle ne fait que son travail et la loi lui reconnaît ce pouvoir. A celui qui trouve qu’il n’y a pas d’irrégularités, nous sommes disposés à vous les montrer « , lance-t-il sur un ton ferme.

Et d’ajouter :

« …nous sommes disposés à vous montrer qu’à telle étape il y a eu d’irrégularités, il faut corriger. Lorsqu’on vous demande de corriger les irrégularités en ce moment-là nous devenons des mauvais. Je ne pense pas que les choses doivent tourner comme ça. Nous sommes au Kasaï, aidons les communautés à se retrouver dans leurs droits ».

Au sujet de 60.000 USD demandés par la société civile

Maître Justice Tshiamala qui réagit à l’affirmation des communautés locales affectées par l’exploitation minière de la Sacim par le biais de maître Placide Mukendi Kapambu, n’y va pas par le dos de la cuillère.

« Nous sommes tous là pour accompagner les communautés. Qui a demandé de l’argent ? Mais il est aussi vrai que lorsque il y a un service d’accompagnement pour accomplir une tache, chaque partie peut toujours proposer à l’autre partie pour l’élaboration. Pensez-vous qu’ils ont fait ça sans qu’on puisse les soutenir pour l’élaboration du cahier de charge ? Et ce fond là, si on peut demander, c’est toujours énuméré dans le cahier des charges. Je pense que c’est un faux débat. Je souhaiterai faire même un débat public avec celui qui s’estime être expert en élaboration de cahier des charges ou celui qui s’estime être expert en accompagnement des communautés. Nous maîtrisons bien le code minier, le règlement et nous sommes là pour aider les communautés. Je ne pense pas qu’on peut se tirailler pour ça« , indique-t-il.

« De tous ce temps quand nous intervenons qui donne l’argent à qui?? On ne doit pas amener le débat à ce niveau là. Nous vous disons qu’il n’y a eu des irrégularités dans le cahier des charges élaboré par la Sacim avec le représentant des communautés locales, nous pouvons démontrer chaque irrégularité« , ajoute-t-il.

48 heures après la réaction des communautés locales affectées par l’exploitation minière, à la déclaration des organisations de la société civile regroupées au sein du Conseil régional des Ongd (CRONGD), maître justice Tshiamala, l’un des initiateurs de cette déclaration a tenu à revenir à la charge pour décrier dans son élaboration hors normes, évoquant les dispositions légales.

Célé Tshimanga Buanga

Rédaction

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