Ituri : la production locale de cacao menacée par la présence des terroristes ADF Nalu

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En République démocratique du Congo, la province d’Ituri reste aujourd’hui la seule à produire le cacao. Ici, il se trouve que beaucoup de producteurs locaux se sont énormément investis dans le développement du secteur, mais sont actuellement incapables de fournir une grande quantité de ce produit sur le marché. Pour cause, les terroristes ADF mettent en mal la production locale.

La situation devient préoccupante. La Fédération des Entreprises du Congo explique que les zones de production de cacao sont pour le moment affectées par les menaces des terroristes dans la région. Dans une interview accordée à Coulisses.net, Amoma Mukoko, un des responsables de la FEC à Bunia, précise que les producteurs font face à d’énormes difficultés et peinent à s’en sortir le gouvernement n’intervient pas.

Selon lui, l’impact négatif de cet activisme des groupes armés se fait déjà sentir dans la chaîne de production. Les coopératives se plaignent que leurs principales activités sont affectées. Ce qui constitue, dit-il, un manque à gagner pour le Gouvernement.

Les producteurs locaux plaident pour l’amélioration des conditions sécuritaires pour permettre une relance effective de la production du cacao qui fait les frais de la présence des groupes armés dans la région. M. Amoma Mukoko exhorte au gouvernement congolais via ses services de sécurité de restaurer la sécurité dans la zone pour que les agriculteurs reprennent leurs activités champêtres.

La province d’Ituri est soumise à l’Etat de siège depuis trois ans. Ces dernières années, elle est confrontée à l’insécurité grandissante dans ses différents territoires. Malgré les efforts du gouvernement, la situation ne tend pas à s’améliorer. Car, plusieurs groupes armés et ceux d’autodéfense dominent des villages entiers. Parmi lesquels, il y a les rebelles ADF venus de l’Ouganda qui ont entretiennent de l’insécurité dans les vastes territoires du Nord-Kivu et d’Ituri. Depuis deux ans, les armées congolaises et ougandaises se sont engagées à les déloger de toutes les zones occupées et à mettre fin leur activisme.

Jospin wa jorkim