Expulsion des officiers Rwandais : téméraire, « la force du mal » demande des explications à Kinshasa

Expulsion des officiers Rwandais : téméraire, « la force du mal » demande des explications à Kinshasa
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Ça paraît étrange et surprenant. Mais c’est vrai. Une démonstration pure et simple des intérêts cachés derrière cette fameuse force régionale. Dans un document portant : «clarification urgente sur l’expulsion d’officiers rwandais servant au quartier général de la force régionale de l’Afrique de l’Est à Goma», le bureau du Secrétaire général, Arusha, République-Unie de Tanzanie demande à Kinshasa de lui fournir des explications sur sa décision.

On dirait une pièce de théâtre où l’on veut juste égailler le public par des réactions épidémiques, motivées par un instinct malveillant. Une minute. Il s’agit ici de la vie de tout un peuple, du sort de toute une nation. La fameuse «force du mal» dont le bilan est mi-figue mi-raisin , se permet, piquée par on ne sait quelle mouche, de demander avec mention «urgent», les éclaircissements à un pays démocratique, souverain qui trouve dangereux, sinon anodin de vivre avec un bienfaiteur-informateur de ses ennemis.

La communauté de l’Afrique de l’Est dit avoir appris avec inquiétude le 30 janvier 2023 de la déportation de 3 officiers déployés par la République du Rwanda à l’East African Quartier général de la Force régionale communautaire à Goma au Rwanda. Elle rappelle que ce déploiement des officiers au Quartier général de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est à Goma pour appuyer le Centre de commandement régional, était une décision des chefs d’État lors de leur réunion sur le processus de paix dans l’Est de la RDC tenue le en marge de la COP 27 le 7 novembre 2022 à Sharm El Sheik en Egypte.

Les chefs d’État on signé certes. Cela ouvre-t-il un couloir pour injecter les officiers d’une armée qui soutient avec preuve à l’appui le M23 pour supprimer les vies humaines en RDC? C’est quel raisonnement ça ? L’EAC oublie que les officiers rwandais doivent avoir un agenda caché aux congolais! Cette triste force du mal ne pense-t-elle pas que la RDC en toute légitimité doit savoir qui est pour et contre elle, et prendre ses responsabilités ? L’EAC voit-elle un officier rwandais aller dans une contrée pour combattre ses frères, les lieutenants de Kagame ? Finalement, de qui se moque-t-on? de ce peuple qui enterre chaque jour ses frères et sœurs tués par le Rwanda ? de ce petit enfant (orphelin) dont les parents sont tombés sous les coups des balles pendant la guerre et cela sous son impuissance totale? de cette pauvre vieille femme, ce pauvre vieux homme qui erre ça et là, ventre creux, à la recherche d’une cachette ?

Comme pour dire à Kinshasa : «vous êtes tombés dans le piège», la force régionale lui rappelle que « le 8 septembre 2022, la RDC a conclu un accord sur le statut des forces (SOFA) avec la Communauté de l’Afrique de l’Est relatif au déploiement de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) dans l’est de la RDC. En vertu de l’article 2 du SOFA, la RDC et l’EAC ont convenu que l’EACRF et son personnel jouiront des privilèges et immunités qui sont spécifiés dans l’Accord et le Protocole de l’EAC sur la coopération dans les affaires de défense».

S’il faut s’en tenir à ces écrits qui s’apparentent à une dictature déguisée, la RDC devra alors garder sa langue dans la poche, entrer dans sa maison et dormir paisiblement même si toute l’armée rwandaise venait à être associée à l’atypique force régionale qui du reste ne sert plus à rien. Et là, il s’agit de quel pays? Les congolais ont-ils compris pourquoi certaines personnalités, certains mouvements citoyens se sont prononcés contre le déploiement de cette mystérieuse force régionale qui affiche progressivement ses couleurs de «force du mal»?

Et ce colonialisme teinté de dictature qui fâche, « le Secrétariat souhaiterait « demander des éclaircissements supplémentaires et urgents » à Votre Excellence, sur la décision ci-dessus. Je tiens à confirmer que l’EAC s’est engagée à rétablir la paix et la sécurité dans l’est de la RDC et apprécie efforts déployés par leurs Excellences les Chefs d’État et le Facilitateur de l’EAC pour leur gestion, leur soutien indéfectible et leur bonne volonté politique en faveur de la pleine réalisation de la stabilité dans l’Est de la République démocratique du Congo», lit-on dans ce document.

N’est-ce pas complaisant et diabolique à la fois ? N’est-ce un élément de trop pour que la RDC prenne son destin à main! « demander des éclaircissements supplémentaires et urgents». À quoi ça rime ? À un monsieur sauveur, dont l’absence de son action rendrait le pays en feu? La force régionale devenue force du mal, aurait sûrement un agenda autre que celui officiel. Et si l’armée congolaise, sous le commandement du Président Tshisekedi changeait le fusil d’épaule en passant de l’état de siège à l’état de guerre ? Il est évident aujourd’hui que personne, parmi tous ces dirigeants au chapelet de bonnes intentions, ne veut du bonheur des congolais. « Il est temps d’agir, sans tarder», estime une certaine opinion congolaise lacée d’entendre parler des guerres à l’Est du pays.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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