Analyse : attaques russes contre l’Ukraine, Tharcisse Cifinga craint le pire

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L’actualité internationale reste dominée par les opérations militaires que la Russie mène en Ukraine depuis la matinée de ce jeudi. Après plusieurs menaces, le pays de Vladimir Poutine met à exécution ses plans envisagés, il y a des mois. Pour le moment, le bilan fait état quelques avions russes abattus et des bases militaires ukrainiennes détruites.

L’armée ukrainienne a annoncé que des combats étaient en cours pour le contrôle d’un aéroport militaire de Gostomel, près de Kiev. « Des combats sont en cours pour l’aéroport de Gostomel » situé à quelques kilomètres au nord-ouest de Kiev, a annoncé le chef des armées ukrainiennes Valery Zaloujny. Des images sur les réseaux sociaux montrent qu’il a fait l’objet semble-t-il d’une attaque par de nombreux hélicoptères. La situation est également « tendue » dans le sud du pays où des combats sont menés pour les villes de Guenitchesk, Skadovsk et Chaplynka, dans la région de Kherson, près de la Crimée, a-t-il ajouté.

Démonstration des forces russes

Alors que la France et les USA ont cherché à convaincre la Russie de ne pas lancer des attaques contre l’Ukraine. Mais cela est resté lettre morte. Car, ce matin, les Ukrainiens se sont réveillés sous le crépitement des armes lourdes.

Commentant ces attaques russes contre les Ukrainiens, Tharcisse Cifinga, assistant à l’Université de Mbujimayi et chercheur en Journalisme Politique Extérieure explique que cette « guerre » a plusieurs acteurs qui demeurent dans l’ombre jusqu’à présent. En effet, après l’annexion de la Crimée, la Russie veut démontrer sa force à l’Europe occidentale, dont un grand nombre de pays appartiennent à l’Union européenne, et aux USA impliqués dans la résolution de ce conflit. La semaine passée, le président Français Emmanuel Macron se rendait à Moscou pour décrisper la crise. Tharcisse Cifinga indique le président Russe a brillé par une forme de sabotage diplomatique. Car la visite semble n’avoir pas produit les résultats.

« Pour comprendre cela, il n’y a pas longtemps que le président Poutine recevait, en violation de plusieurs rituels protocolaires, son homologue français Emmanuel Macron. La communication entre ces deux chefs d’État n’était pas aisée ni en fond, ni en forme», précise ce chercheur en Journalisme politique extérieure.

La Russie qui, dans cette guerre, a fait de la Biélorussie un autre allié semble déterminée. Sur le territoire biélorusse, sont placées les bases militaires russes. Vladimir Poutine met en garde les autres acteurs qui oseraient s’ingérer dans cette guerre.

« A l’annonce de ces opérations, non seulement Poutine a avisé l’Ukraine, mais il a aussi et surtout mis en garde tout autre force qui osera s’ingérer ou prendre partie pour l’Ukraine. Ces propos amènent à croire que la Russie est bien aguerrie et prête à « tout »», argue l’assistant à l’Université de Mbujimayi qui pense que les propos du Président français prouvent que l’Ukraine n’est pas et ne sera pas seule aux fronts.

L’Union européenne s’invisibilise

Jusqu’à présent, la France est le seul pays qui a pris position. Les autres pays européens devraient se réunir pour donner la position de l’Union européenne, qui voit un de ses membres agressé par l’ennemi traditionnel de l’occident. Tharcisse Cifinga craint que cette guerre devient intercontinentale ou peut-être débouche sur une troisième guerre mondiale.
Il explique : « Chaque puissance impliquée dans cette confrontation a au moins un allié en Afrique, en Asie ou en Océanie. Cet état des choses fait penser à une troisième guerre mondiale en gestation car dit-on, « les mêmes causes produisent les mêmes effets».

De vives réactions

La présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé «un crime contre l’humanité» après l’invasion russe de l’Ukraine. « Nous condamnons dans les termes les plus forts cet acte d’agression », a déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau, qui occupe la présidence tournante de cette organisation disposant d’observateurs internationaux sur place.

Le président (Vladimir) Poutine a choisi une guerre préméditée qui entraînera des pertes humaines et des souffrances catastrophiques », a indiqué le président américain dans un communiqué.

« La Russie seule est responsable des morts et de la destruction que cette attaque entraînera. Le monde tiendra la Russie pour responsable. » Joe Biden a ajouté qu’il annoncerait jeudi de nouvelles sanctions qui seront imposées à la Russie par les Etats-Unis et leurs alliés.

Rédaction