Tentative de coup d’Etat : la CENCO nie toute liaison entre Vatican et Christian Malanga

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«Ce quidam n’est pas membre d’une institution quelconque officielle de l’Eglise catholique, ni au niveau du Saint-Siège au Vatican à Rome, ni au niveau de l’Eglise locale en RDC. Ses actes ignobles n’engagent l’Eglise catholique, ni de près ni de loin». C’est une mise au point de la Conférence épiscopale nationale du Congo sur le probable rapport qui existerait entre l’église catholique et le chef rebelle Christian Malanga, leader d’un groupe appelé New Zaïre qui a assiégé dimanche le Palais de la nation en tentant un coup d’Etat.

Si le coup a échoué, Malanga, cerveau du putsch, lui, a été tué. Depuis, ses anciennes photos et vidéos ont refait surface. Sur certaines, on le voit se tenir aux côtés des évêques catholiques ou organisé des réunions avec certains clergés proches de Vatican. La photo qui fait d’ailleurs le buzz actuellement, c’est celle où l’on voit Christian Malanga se tenir aux côtés du Cardinal Ambongo. Juste cela a suffi pour trainer plusieurs spéculations.

Dans un communiqué, Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a voulu éclairer la lanterne. «Il s’avère que les Evêques, dans leur sollicitude pastorale, se laissent approcher, en tous lieux, par n’importe quelle personne humaine, pour des photos ou des vidéos. Ce qui ne signifie nullement l’existence de relations particulières avec ces personnes», explique le porte-parole de l’episcopat congolais.

Du reste, les évêques « condamnent ainsi toute récupération de ces images par des personnes malveillantes à des fins populistes malsaines », fait-il savoir. Par ailleurs, les évêques expriment leur indignation et condamnent fermement ces attaques qui ont porté atteinte aux institutions de la République et causé mort d’hommes. Au moment où les efforts sont déployés pour juguler l’insécurité semée par les groupes armés étrangers et nationaux à l’Est du pays, notamment dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu et où les esprits sont censés être tout azimut ».

Ils trouvent inadmissible qu’un groupe armé élise domicile au cœur de Kinshasa, la capitale du pays. Il est fort regrettable que les services de sécurité aient été nargués ».

Pour eux, « face à cet acte de mépris pour l’inviolabilité de nos institutions étatiques, les evêques de la CENCO invitent les autorités compétentes à s’engager davantage à renforcer la cohésion nationale et le peuple congolais à ne pas céder à la peur et à demeurer vigilant », lit-on encore dans ce communiqué.

RL