RDC: Raymond Tshibanda à la tête de la commission de crise du FCC
Listen to this articleRaymond Tshibanda, l’ancien ministre des affaires étrangères, est nommé à la tête d’une commission de crise qui a pour tâche de réunifier le Front commun pour le Congo, actuellement émietté.
Joseph Kabila, autorité morale du FCC, a chargé l’ancien ministre des affaires étrangères, d’assurer l’intérim de la plateforme qui a vu certains membres adhérer à l’Union sacrée de Félix Tshisekedi.
Selon le magazine JeuneAfrique, Raymond Tshibanda sera secondé par Didy Manara comme vice-président, de Liliane Mpande comme Rapporteure et de Marie-Ange Mushobekwa comme questeure.
Pour sa part, Raymond Tshibanda déplore les commentaires au sujet de la commission et indique que la cellule mise en place ne se substitue pas à la coordination du FCC.
« La mission de cette cellule est bien circonscrite et connue de tous les Députés Nationaux et Présidents des Regroupements Politiques Membres du FCC, les membres de la Cellule ayant eu à les rencontrer et à échanger avec eux. Cette mission n’a pas changé et la Cellule ne se substitue pas à la Coordination du FCC », souligne l’ancien ministre des affaires étrangères, qui dit constater avec consternation des commentaires en divers sens au sujet de cette commission.
Cette mise en place intervient au lendemain de la destitution de Jeanine Mabund à la tête de l’Assemblée nationale. Cette éviction a provoqué d’énormes dissensions au sein du FCC de l’ancien président. Certains ont critiqué ouvertement la centralisation du pouvoir par la coordination, dirigée par Néhémie Mwilanya. Ce qui avait poussé l’ex-directeur de cabinet de Joseph Kabila à déposer sa démission.
Du côté CACH, l’éviction du bureau Mabund est signe d’une grande victoire. Lors son adresse à la nation, le Chef de l’Etat a qualifié cela de maturité politique.
Des fissures entre les deux alliés, le FCC et le CACH, étaient devenues inquiétantes. Beaucoup de militants UDPS s’étaient d’ailleurs opposés à cette coalition et demandaient au Chef de l’Etat d’y mettre fin. Raison : il s’observait des blocages énormes au niveau du gouvernement. Le dernier cas reste le refus du premier ministre et les deux présidents du parlement de participer à l’installation des juges de la cour constitutionnelle. Fait qui a renforcé la crise dans la coalition, poussant ainsi Félix Tshisekedi à annoncer les consultations, qui ont débouché sur la rupture entre le CACH et le FCC.
Coulisses.net
