Meurtre de deux experts : un des prévenus est décédé à la prison de Ndolo à Kinshsa

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C’est l’un de ceux qui étaient impliqués dans l’affaire de meurtre de deux experts de l’ONU, venus enquêter sur les massacres dans la région du Grand Kasai. Depuis sa condamnation, le prévenu Amoxi Tshikangu Tshikangu se trouvait incarcéré à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. Malgré sa condamnation, il avait porté son affaire en appel.

Son avocat a annoncé son décès au média en ligne Actualite.cd. Me Crispin Tshipamba, qui est aussi l’avocat de tous les condamnés en appel dans cette affaire, a affirmé qu’il est lui aussi surpris de cette nouvelle. « J’ai été informé du décès à la prison de Ndolo du prévenu Amoxi Tshikangu. Je suis surpris car il ne manifestait aucun signe de maladie « , explique Me Tshipamba.

Dans le cadre de ce procès, deux autres prévenus sont morts recemment. Ils étaient emprisonnés dans la prison centrale de Kananga.  Le 29 janvier 2022, un tribunal militaire de Kananga a condamné à mort 49 accusés, dont un bon nombre par contumace, pour divers chefs d’accusation, notamment de terrorisme, meurtre, et crime de guerre par mutilation. Un officier supérieur de l’armée congolaise, le colonel Jean de Dieu Mambweni, a été condamné à 10 ans de prison pour violations des consignes. Un agent d’immigration, Thomas Nkashama, figure parmi les personnes condamnées à mort. Deux prévenus ont été acquittés. Human Rights Watch n’a pas encore été en mesure de consulter le verdict complet de 146 pages.

Le 12 mars 2017, des assaillants non identifiés ont sommairement exécuté Zaida Catalán, de nationalité suédoise, et Michael Sharp, un Américain, qui documentaient de graves violations des droits humains et d’autres infractions au régime de sanctions de l’ONU dans la province du Kasaï-Central, pour un groupe d’experts mandaté par le Conseil de sécurité de l’ONU. Les Casques bleus de l’ONU ont retrouvé leurs corps deux semaines plus tard, près du village de Bunkonde. Leur interprète congolais, Betu Tshintela, est toujours porté disparu, tout comme les trois chauffeurs de moto qui les accompagnaient – Isaac Kabuayi, Pascal Nzala et Moïse (nom de famille inconnu). Le procès s’est ouvert en juin 2017 devant un tribunal militaire à Kananga, la capitale provinciale, et une équipe de l’ONU, appelée le Mécanisme de suivi, lui a apporté appui et conseil.

Ronsard Luabeya

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