Makala : Moïse Katumbi dénonce le massacre des prisonniers et appelle à une enquête internationale

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Le président du parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, a vivement réagi à la tragédie survenue à la prison centrale de Makala, où une tentative d’évasion a tourné au massacre. Dans une déclaration empreinte d’indignation, Katumbi a fustigé l’aveuglement et l’inaction des dirigeants face aux conditions inhumaines qui sévissent depuis longtemps dans cette prison surpeuplée.

Depuis sa libération, le journaliste Stanys Bujakera n’a cessé de dénoncer avec courage la situation catastrophique à Makala, mettant en lumière la surpopulation, la faim, les maladies, et le manque total d’hygiène, preuves à l’appui. Malgré ces alertes répétées, les autorités ont fait preuve d’un mépris glaçant, préférant ignorer les avertissements. Ce silence assourdissant a conduit au drame que le pays déplore aujourd’hui : des dizaines de détenus ont été abattus dans une violence inouïe, rappelant les heures les plus sombres de l’histoire.

Katumbi n’a pas mâché ses mots face à l’incohérence des responsables gouvernementaux. « Un vice-ministre a eu l’indécence d’annoncer seulement deux morts, alors qu’aujourd’hui son supérieur évoque 129 victimes, dont 24 tuées par balles, sans compter les viols et les blessés. Qui devons-nous réellement croire dans cette cacophonie de mensonges ? », s’interroge-t-il.

Face à cette situation, le leader politique demande instamment la démission du vice-ministre en question et appelle à la mise en place d’une commission d’enquête sérieuse. Il propose que cette commission soit composée de représentants de la MONUSCO et d’ONG de défense des droits de l’homme pour faire toute la lumière sur ce massacre, qualifié de « barbarie insupportable ».

Katumbi pointe également du doigt la responsabilité écrasante des dirigeants, qui, selon lui, auraient pu éviter ce carnage s’ils avaient pris en compte les mises en garde. Pour lui, cette tragédie est la conséquence directe de leur négligence. « Ce carnage aurait pu être évité si les dirigeants avaient écouté les conseils. Ils portent une part de responsabilité écrasante dans cette horrible tragédie », conclut-il avec amertume.

La réaction de Moïse Katumbi résonne comme un appel à la conscience nationale et internationale, face à ce qu’il considère comme une catastrophe humaine qui aurait pu être évitée. Le pays attend maintenant de voir si les autorités répondront à cet appel pour rendre justice aux victimes de Makala.

Ronsard Luabeya