Kasaï oriental : YPARD en séance d’information agricole

Kasaï oriental : YPARD en séance d’information agricole
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L’ONG internationale YPARD a organisé une séance d’information agricole ce mercredi 18 septembre dans la salle des réunions de l’Union congolaise des femmes des médias UCOFEM Kasaï oriental.

Selon son coordonnateur provincial Placide Nshimba, cette séance a été organisée à l’intention des jeunes professionnels pour le développement agricole en sigle YPARD RDC point focal de Mbujimayi.
L’objectif poursuivi était de donner des informations essentielles aux jeunes pour voir comment s’y prendre pendant cette saison agricole A qui a déjà commencé.

 » la saison agricole A a déjà commencé. Nous jeunes de YPARD, nous voulons être à la page. Voilà pourquoi nous avons organisé cette séance d’informations, question d’aider nos membres d’être à la page et voir ce qu’ils peuvent faire pour cette saison agricole A » a-t-il déclaré à l’issue de la séance.

Le facilitateur de la séance d’informations l’ingénieur Willy-Michel Mulumba expert en environnement a donné les facteurs pouvant favoriser un bon rendement agricole au Kasaï oriental.

« L’agriculture au Kasaï reste un secteur qui puisse sortir toute cette population de la misère et de la dépendance des autres provinces, pour ce qui est de la prise en charge alimentaire. Il faillait absolument étudier les voies et moyens qui puissent concourir à améliorer le rendement agricole dans la province du Kasaï oriental » a-t-il dit.

Selon lui, plusieurs causes freinent le développement de l’agriculture au Kasaï oriental. C’est entre autre le désintéressement de la population, la pratique fétichiste qui consiste à jeter des mauvais sort sur les gens, mais aussi l’impraticabilité des routes de dessertes agricoles qui décourage les agriculteurs à s’adonner au travail de champ car il leur est difficile d’évacuer les produits champêtres vers le centre de consommation.

 » pour commencer, il y a un problème de l’intérêt. Il y a trop peu de gens qui s’intéressent à l’agriculture dans notre milieu pour plusieurs raisons. Au départ on était une province à vocation minière beaucoup de gens pensaient que l’exploitation minière c’est du vite fait. Vous y allez aujourd’hui, vous avez des résultats, quand il faut trop attendre dans l’exploitation agricole. Il y a aussi certaines pratiques notamment la pratique du mauvais sort localement appelée  » Kansonda, Ntenta » qui constitue aussi un frein. A cela s’ajoutent aussi d’autres causes comme les routes de desserte agricole qui ne sont pas en état si bien que vous pouvez faire des très bons rendements mais il va se poser un problème pour évacuer les produits agricoles vers les centres de consommation. Il y a beaucoup des pertes post- agricoles dans nos bassins agricoles. Il se pose aussi le problème de nos sols qui sont devenus stériles, qui ne sont pas fertiles à cause de beaucoup de mauvais procédés agricoles utilisés par nos paysans dans nos milieux. Donc les causes sont multiples » a fait savoir l’ingénieur Willy-Michel Mulumba

L’expert en environnement a donné également des pistes de solutions pour favoriser une bonne agriculture. Il appelle l’État à accompagner les paysans et invite ces derniers à former des associations paysannes.

 » les dirigeants doivent prendre toutes les dispositions pour que les paysans soient accompagnés. Parce que quand les paysans travaillent vaille que vaille les résultats escomptés risquent de ne pas suivre mais sils se font accompagner, avec l’aide des autorités provinciales, par exemple prévoir des inspecteurs agricoles dans la plupart de nos territoires et secteurs pour qu’ils accompagnent les paysans. L’accompagnement peut à lui seul résoudre beaucoup de problèmes, le labour, le sarclage, la sélection des séances, tout pourra se faire de manière à concourir au bon résultat. Mais aussi il faut encourager esprit des associations. Il faut créer des organisations paysannes, des regroupements de paysans » a conseillé l’ingénieur Mulumba.

YPARD est un réseau de jeunes professionnels pour le développement agricole, une structure internationale des jeunes ayant des représentation dans plusieurs pays à travers le monde. Au Kasaï oriental elle est dans sa phase d’implantation. Son coordonnateur annonce plusieurs autres activités dans le cadre du développement agricole dans la province.

Coulisses.net

Rédaction

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