Kasaï oriental : vers l’élaboration d’un nouveau plan de développement provincial pour la période comprise entre 2023-2027

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Le Gouvernement provincial s’apprête à se doter d’un nouveau plan de développement provincial allant de la période comprise entre 2023-2027. Il est ainsi assorti d’un programme d’actions prioritaires. Les assises pour l’actualisation de ce plan de développement ont été ouvertes par le Gouverneur de province en présence des autorités politico-administratives et des experts de la société civile.

En effet, pendant une quinzaine de jours, les autorités et les experts réfléchissent aux axes sur lesquels devrait reposer le développement de la province du Kasaï oriental. Il s’agit d’un travail d’actualisation du draft qui avait été déjà élaboré en 2021, mais qui n’a jamais été porté par les deux institutions provinciales, notamment le Gouvernement provincial et l’Assemblée provinciale en raison des divergences qui les ont caractérisées à une certaine époque.

Cette fois-ci, le Gouvernement Matshi Abidi ambitionne de réactiver le processus et de doter la province d’un plan de développement qui tient compte de la planification axée sur les objectifs de développement durable (ODD). Dans son discours, le Gouverneur Mathias Kabeya a reconnu le manque qu’a connu la province en raison de l’absence de ce document. « Ce manque a occasionné un grand retard dans le développement socio-économique de la province en dépit de l’existence des potentialités naturelles du sol et du sous-sol ainsi que de la présence d’une population jeune et dynamique », a indiqué le Gouverneur de province.

Si les travaux prennent fin et qu’un plan de développement est élaboré, ce sera une première dans l’histoire de la province. Il faut noter que le Kasaï oriental fait face à de nombreux défis. Son développement passe par la maitrise des secteurs clés : l’agriculture, les infrastructures, l’électricité et la santé. Enclavée, la province peine encore à s’en sortir.

Par ailleurs, les routes qui permettent de l’approvisionner en marchandises se trouvent encore dans un état piteux. Le domaine agricole, essentiel pour l’autosuffisance alimentaire, demeure encore moins exploité. Les efforts des coopératives paysannes ne sont pas encore mieux soutenus. Et même le programme de réserve alimentaire stratégique, initié par le Gouvernement provincial, ne se trouve pas en effet à la hauteur des attentes locales.

Ronsard Luabeya