Kasaï oriental : L’OIM a clôturé la formation des formateurs des policiers ce samedi
Listen to this articleLa formation des formateurs des policiers, organisée par l’organisation internationale pour les migrations (OIM), s’est clôturée ce samedi 27 février dans la salle Marie Agnès Mpokolo wa Moyo. Pendant six jours, ils ont été outillés en vue de former à leur tour les policiers, qui seront à l’école de Tshipuka.
Cette formation a porté sur quatre modules à savoir, la planification d’une action de formation, la communication avec les apprenants, la maitrise des méthodes et moyens pédagogiques ainsi que l’organisation et l’animation d’une activité de formation. En effet, la dernière journée de ce recyclage était consacrée aux exercices pratiques. Les participants ont eu à mettre en application tous les enseignements reçus au cours de ces derniers jours. Pour le moment, il ne reste que la formation des policiers de la commune de Dibindi à l’école de Tshipuka.
Les formateurs capables d’appliquer les enseignements
Par ailleurs, la formation étant terminée, les participants ne sont pas restés indifférents. Leur représentant, Olivier Bukasa, a, en leur nom, salué l’OIM pour les six jours de recyclage et invité les formateurs formés à prendre leurs responsabilités.
« Le présent recyclage nous a dotés des moyens de prise en main des auditoires. A ce stade, j’ai le bon espoir que chaque formateur est conscient de notre responsabilité d’engager notre temps, notre énergie, toutes nos ressources, toute aide pédagogique, tout habilité de communiquer et d’animer les actions de formation en vue de la dispensation de la connaissance parmi les élèves policiers de Tshipuka », souligne-t-il dans son discours.
Ayant participé à cette session de formation, Béatrice Ngoya Muba, commissaire principale et commandant commissariat de référence de Bipemba, s’est dit satisfaite des enseignements.
« En tous cas, je suis très ravie de la sélection qu’on a faite. On a porté quand même beaucoup de considération à ma personne. Nous avons suivi la formation depuis le lundi sur certains modules qui peuvent nous permettre de bien former les apprenants à l’école de Tshipuka », indique cette participante.
Pour sa part, le commissaire supérieur principal, Barthelemy Fariala, a salué le dévouement des formateurs des policiers pendant ces six jours. A l’en croire, tous les formateurs sont maintenant capables d’appliquer les enseignements reçus.
« A l’issue de ce recyclage, je peux affirmer avec force que les formateurs ici présents seront capables de planifier une activité de formation, de communiquer convenablement avec les futurs apprenants, organiser et animer une action de formation, tout en utilisant les méthodes et moyens pédagogiques bien adaptés. », affirme Barthelemy Fariala dans son discours.
Les prochaines étapes seront consacrées à la formation de 200 policiers
De son côté, Donat Muamba, Assistant projet à l’OIM, a salué la collaboration qui existe entre la police nationale Congolaise et l’Organisation internationale pour les migrations, sans s’empêcher de remercier les facilitateurs pour leur savoir-faire et leur savoir faire faire. Et tout en soulignant l’importance de cette formation.
« Et pour les anciens, et pour les nouveaux formateurs, cette semaine était utile en ce sens que la matière vue a permis à tous les participants de s’imbiber dans les notions d’andragogie afin de permettre une bonne transmission de la matière des formateurs formés aux apprenants de Tshipuka dans les jours à venir », déclare Donat Muamba.
A l’en croire, « les prochaines étapes seront consacrées à la formation de 200 policiers attendus dans la commune de Dibindi et la formation de 30 cadres, officiers et sous-officiers de la police nationale congolaise qui auront pour tâche d’accompagner sur terrain les policiers formés à Tshipuka au matin de leur redéploiement dans la vaste et exceptionnelle commune de Dibindi »
En effet, la formation des formateurs des policiers a débuté depuis le lundi 22 février. Elle entre dans le cadre du projet « Police de proximité et professionnalisation de la police nationale Congolais » lancé depuis 2015 à Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan d’action prioritaire de la réforme de la police nationale. Il vise à mettre en œuvre la nouvelle doctrine. Le projet prévoit entre-autres la sensibilisation de la population aux outils de la police de proximité : diagnostic de sécurité, plan local de sécurité, projet local de sécurité, conseil local de sécurité avec les autorités administratives locales et la réhabilitation des commissariats. Il est financé par le gouvernement américain à travers son Bureau International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL).
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Ronsard Luabeya
