Kasaï oriental : les travaux du PDL145 suspendus sans raisons depuis plus de 3 mois à Tshimeta dans le territoire de Lupatapata

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Alors que le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo arrive au Kasaï oriental ce samedi 24 juin, l’un de ses ambitieux programmes, et le plus grand, à savoir le programme de développement local de 145 territoires (PDL145T), connait les difficultés d’exécution dans certains coins de la province. C’est le cas de la localité de Tshimeta dans le groupement de Bajila Kasanga 2 dans le secteur de Mukumbi.

Les travaux amorcés dans cette partie de la province présidentielle sont suspendus à l’étape de la fondation sans trop d’explications. Alors que les autres sites notamment ceux de Bakwa Mulumba, Bakwa Lubuya, évoluent un peu et nagent entre 70 et 80% et du côté Tshiaba, Mpumbua, Nzevu Tshilanda et Bakwa Tshibuyi les travaux vont bon train et sont évalués à presque 90% d’exécution, à Tshimeta ce n’est pas le cas.

Le chantier est abandonné à son triste sort. L’élu provincial de ce territoire a été joint par coulisses.net pour en savoir un peu plus. Junior Muteba Kakungula révèle qu’il a échangé avec la sentinelle trouvée sur le chantier, qui lui a expliqué qu’il y a trois mois déjà que plus rien ne marche.

«Il y a des sites qui ont bien marché en majorité. Seulement j’ai déploré à Tshimeta plus précisément dans le groupement de Bajila Kasanga 2, où les travaux sont au niveau de la fondation et pourtant les travaux à travers tout le territoire c’est de fois à 70, 80%, mais là, c’est au niveau de la fondation et le chantier lui-même était abandonné», a-t-il confié à coulisses.net.

Et d’ajouter :

«J’ai essayé de parler avec la sentinelle que j’ai trouvée, il m’a dit que ça fait trois mois qu’il n’y a ni ciment ni ouvrier sur chantier et la situation est comme ça. Nous déplorons vraiment ça. Nous déplorons cet état de choses et dans la passation du marché, celui qui a gagné le marché ne vit même pas ici. c’est la caritas Congo dont le siège est à Kinshasa. Son relais est fait ici par la caritas Mbujimayi qui ne s’assume pas en cas de défaillance. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas d’explication parce que l’ingénieur lui-même ne se fait pas voir au terrain, les différents ouvriers on les voit pas. La sentinelle était limité dans les informations, le chef du groupement et l’administrateur du territoire qui étaient là ont regretté comme moi».

En sa qualité d’élu, Junior Muteba Kakungula entend saisir officiellement le directeur général du bureau central de coordination ( Bceco), si les premières démarches entamées n’aboutissent à aucun résultat.

« J’ai échangé avec le Gouverneur qui est sensé faire le suivi. Le Gouverneur m’avait garanti qu’il allait appeler les responsables de la caritas. J’ai échangé avec le chef d’antenne Bceco qui a attribué les marchés aux entreprises locales d’exécution (ALE), le chef d’antenne a aussi regretté. Au cas où les travaux ne reprennent pas, je serai obligé de passer à la vitesse supérieure, saisir le DG de Bceco parce tous ces travaux avaient une durée. Quand on va au-delà de la durée prévue, je ne sais pas, ça va tomber en désuétude ou ça va continuer parce que c’est un projet aligné dans l’espace et dans le temps. Je vais parler aussi le Président du Sénat à qui nous devons soumettre les questions relatives au PDL145», a-t-il conclu.

Le programme de développement local de 145 territoires, est une initiative du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo validée par le gouvernement et le parlement. Ce programme est destiné à promouvoir l’émergence des économies des Territoires et d’améliorer les conditions et cadres de vie des populations rurales,à travers des investissements publics massifs. C’est un programme volontariste, financé principalement par l’État, dans le but de permettre une convergence rapide des revenus et des conditions des vies des populations rurales vers ceux des populations urbaines. Le PDL-145T vise à réduire les inégalités spatiales, redynamiser les économies locales, et transformer les conditions et le cadre de vie des populations congolaises vivant dans les zones jusque-là mal desservies par les infrastructures et services sociaux de base.

Marc Valentin Kalcind