Kasaï oriental : Les structures d’accompagnement à l’entreprenariat ont été formées sur la prise en main de la TOOLBOX ENTREPRENARIAT FEMININ d’Enabel (Boîte à outils)

Kasaï oriental : Les structures d’accompagnement à l’entreprenariat ont été formées   sur la prise en main de la TOOLBOX ENTREPRENARIAT FEMININ d’Enabel (Boîte à outils)
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L’Agence Belge de Développement « Enabel », coordination provinciale du Kasaï oriental, Lomami et Sankuru (Enabel/KORLOSAN) à travers son projet Formation, Emploi et Entrepreneuriat (FEE), a organisé du jeudi 20 au samedi 22 juin 2024 un atelier de formation sur la prise en main de la TOOLBOX Entreprenariat Féminin (dissémination de la boîte à outils entreprenariat féminin) par les actrices et acteurs des structures d’accompagnement de l’écosystème entrepreneurial et du secteur privé du Kasaï oriental, province située au centre de la République démocratique du Congo, sous la facilitation l’ONG française Empow’Her.

Selon Oury DIALLO, Assistant Technique International Intervention Formation Emploi Entrepreneuriat, Enabel a développé depuis 2020 ce qu’on appelle une boîte à outil (TOOLBOX) pour l’entrepreneuriat féminin. « Cette boîte à outil permet aux structures d’accompagnement de promouvoir des programmes inclusifs qui prennent en compte les besoins particuliers des jeunes et des femmes mais aussi d’autres acteurs et actrices qui sont impliqués dans la mise en œuvre de nos programmes ».

Raïssa R. ZOUNGRANA, experte genre à Empow’her Niger a salué la convivialité et le partage d’expériences avec les participants et espère que cette boîte à outil tombera dans de bonnes mains pour sa dissémination. « Il y a eu beaucoup de partage d’expérience et d’information en ce qui concerne l’entrepreneuriat des femmes, les méthodes à mettre en place par les structures d’accompagnement des femmes entrepreneures afin de faciliter leur accession non seulement au programme mais aussi savoir comment on arrive à déconstruire les stéréotypes et les préjugés, comment va-t-on vers une autre évaluation de nos connaissances, comment comprendre les besoins des femmes et comment les impliquer dans le secteur entrepreneurial. C’était aussi une mission de dissémination pour voir comment cette toolbox peut être éventuellement adaptée sur le terrain d’action de différentes structures », a-t-elle expliqué tout en précisant que les outils ont été élaborés en tenant compte de différents contextes.

Mireille MUTEBA, gérante de la Mutuelle Financière des Femmes Congolaises de Mbujimayi a déclaré ceci à l’issue de cette formation : « Nous l’avons apprécié parce que déjà dans cette boîte à outil il y a plusieurs éléments. C’est vrai qu’il y a des choses que nous étions déjà en train de mettre en place. Mais nous allons implémenter des programmes plus spécifiques et tournés vers les véritables besoins des femmes entrepreneures. Nous, nous sommes une structure qui accompagne exclusivement les femmes. La boîte à outil nous a permis de comprendre certains contours que nous n’arrivions pas à maîtriser. Donc, ça été bénéfique pour nous ».

De son côté, le directeur provincial de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) Kasaï oriental, Dominique Ilunga  NKASHAMA, a affirmé « qu’au niveau de la FEC nous avons un comité provincial des femmes entrepreneures. Donc, c’est une préoccupation de chaque jour. Comment faire de telle sorte que pendant ce programme de relance de l’économie de notre pays les structures d’encadrement peuvent intégrer la femme. Parce qu’à elle seule c’est plus de 50% de notre population et elle jouera un rôle très important dans la mobilisation de capitaux et d’actions pour pouvoir faire sortir notre pays de cette stagnation ».

L’Assistant Technique International Intervention FEE a par ailleurs insisté sur l’appropriation du contenu de cette boîte à outil et la promotion de ce programme inclusif au bénéfice de la population du Kasaï.

« L’actuel programme de coopération PIC 2023-2027 entre la Belgique et la RDC, il est demandé que 50% des bénéficiaires dudit programme soient des femmes. Mais si on ne met pas en place des stratégies qu’il faut avec des outils adaptés, nous n’allons pas y arriver. Et pour arriver à des résultats à la fois quantitatifs et qualitatifs il faudrait promouvoir ce type de programme, il faut mettre en place des outils pour doter ces acteurs et actrices qui mettent en œuvre ces différents projets », a-t-il précisé.

Une évaluation sera organisée au moment opportun pour voir comment ce programme a impacté la manière de faire et de développer les programmes et projets au niveau de la province du Kasaï oriental.

Sabin Misakabu
Coulisses.net

Rédaction

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