Kasaï oriental : le gouvernement décide de multiplier les points de vente des maïs de Kanyama Kasese
Le gouvernement provincial du Kasaï oriental a décidé jeudi 22 septembre de multiplier les points de vente des maïs du Service National produits à Kanyama Kasese. La décision a été prise au cours de la réunion du conseil des ministres provinciaux présidée par la Gouverneure intérimaire Julie Kalenga Kabongo.
L’autorité provinciale a également décidé de procéder ce vendredi 22 à la vente des maïs du Service National trouvés dans un entrepôt à Bakwadianga.
« Le gouvernement provincial interdit la vente illicite des maïs de Kanyama Kasese et promet la vente publique des maïs trouvés dans un dépôt à Bakwadianga au prix fixé qui est de 42. 500 FC et travaille pour l’ouverture d’autres sites de vente afin de faciliter l’accès à la population et d’éviter l’engouement», a rapporté Sylvie Mbuyi, commissaire générale en charge de la communication et médias et porte-parole du gouvernement provincial.
Cette mesure intervient après le recensement de plusieurs cas de traitement inhumain sur l’unique point de vente de cette denrée alimentaire situé non loin du marché simis sur l’avenue Tshiala Muana. Le plus récent date de mardi 20 septembre où une jeune dame a été torturée par les éléments des FARDC commis à la sécurisation de ce point de vente. La pauvre Rose Kalenga s’en est tirée avec une plaie béante à la tête, après être tombée dans le canal longeant le dépôt des maïs.
La multiplication des points de vente des maïs de Kanyama Kasese est une preuve que le gouvernement provincial a entendu les cris de détresse de la population, qui a longtemps souhaité que les points de vente des maïs soient multipliés, afin d’éviter les longues files d’attente observées sur l’unique point choisi. L’accès à ces maïs exige des femmes une discipline hors du commun. Elles se réveillent tôt vers 4h ou 5h selon le lieu qu’elles habitent, pour venir faire la queue. Certaines ont la chance de trouver ces maïs tard le soir, et d’autres finissent par repartir les mains vides, espérant tenter la chance le jour prochain.
Marc Valentin Kalcind