Kasaï oriental: la population de Mbujimayi sensibilisée sur le mariage précoce et les violences basées sur le genre
La Nouvelle Société Civile Congolaise, coordination provinciale du Kasaï oriental à travers son département de la jeunesse, poursuit sa campagne de sensibilisation de la communauté sur le mariage précoce et les violences basées sur le genre. Ce samedi 23 avril, elle a organisé une séance publique de sensibilisation de la communauté sur la lutte contre le mariage précoce et les violences basées sur le genre dans l’enceinte de l’église Épée du Roi dans la commune de Diulu en présence de la coordonnatrice provinciale de cette structure citoyenne.
Selon Rachel Kapinga, le mariage précoce est un fléau qui domine dans une communauté déjà caractérisée par les violences basées sur le genre. Cette activité entre dans le cadre de l’éducation civique de la Nouvelle Société Civile Congolaise qui se dit préoccupée par cette situation. Aussi, a-t-elle encouragé, cette initiative de la jeunesse de la NSCC qui apporte sa contribution à l’émergence d’une communauté épanouie au lieu d’être une jeunesse marginalisée et instrumentalisée.
Dans son exposé, le président du département de la jeunesse à la Nouvelle Société Civile Congolaise/Kasaï-Oriental Désiré Ilunga a indiqué que la campagne de sensibilisation vise à lutter contre le mariage précoce chez la jeune fille et les violences basées sur le genre. Il a expliqué l’objectif du mariage qui est l’union entre les deux conjoints qui s’unissent pour une vie durable, le partage commun de la destinée et la reproduction pour perpétuer la progéniture. Un objectif qui est lié à certaines conditions entre autres le consentement, la capacité contractuelle du mariage, les interdits sociaux.
Quant au mariage précoce, Désiré Ilunga a parlé d’une union dont les prétendants n’ont pas encore atteint l’âge de maturité particulièrement la jeune fille. Cette situation est causée principalement par la pauvreté, les grossesses précoces, les coutumes rétrogrades, les situations d’urgence, l’ignorance de certaines lois.
» La contraction du mariage précoce ne procure aucun avantage. Au contraire, elle expose la jeune fille à des graves conséquences » , a-t-il souligné. Parmi ces conséquences, il y a notamment la déscolarisation de la jeune fille, le complexe d’infériorité, les violences conjugales et les violences basées sur le genre, l’immaturité à tenir le foyer ce qui impactera négativement sur l’éducation des enfants, les risques liés à la santé de la jeune fille.
Pour contrer le mariage précoce, il a été recommandé la lutte contre la pauvreté en entreprenant une activité génératrice de revenu, le renforcement de l’éducation de qualité, la mobilisation et l’engagement de l’être masculin dans cette lutte, la jeune fille doit connaître ses droits, l’encouragement de ses mérites, l’égalité de chance entre le garçon et la fille et à la jeune fille elle-même de prioriser les études.
Un débat a suivi cet exposé sous la satisfaction des participants qui ont apprécié le contenu de la matière abordée et qui nécessite d’être vulgarisée pour permettre à toute la communauté d’avoir des connaissances sur ce fléau.
Sabin Misakabu