Kasaï oriental : La motion de défiance contre le gouverneur divise l’assemblée provinciale

Kasaï oriental : La motion de défiance contre le gouverneur divise l’assemblée provinciale
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La motion de défiance contre le gouverneur de la province du Kasaï oriental Jean Maweja Muteba divise l’assemblée provinciale.

Deux camps visiblement planchés chacun sur sa position se sont constitués. Le premier tenant mordicus à déplumer le seul gouverneur UDPS et l’autre, le deuxième qui jure par le maintien de Jean Maweja Muteba à la tête de la province du Kasaï oriental.

Le premier groupe opposé à l’exécution provincial est composé de 12 élus provincipaux tandis que le second en a 11, un autre ( Christelle Bukumbabu Ngoyi) étant jusqu’à ce jour en dehors de la province pour des raisons non connues.

Si le premier groupe soutient sa démarche de voir l’organe délibérant destituer le gouverneur de province pour plusieurs griefs comme incompétence, megestion, détournement, manque de leadership, le second estime pour sa part que le bureau de l’assemblée provinciale a violé délibérément plusieurs dispositions du règlement intérieur lors de la plénière convoquée pour examiner la motion de défiance.

D’abord, soutiennent les élus provincipaux qui s’opposent à la destitution de Jean Maweja, la commission de contrôle parlementaire qui a dressé un rapport qu’ils rejettent en bloc, n’a pas été mise en place par la plénière comme prévoit la loi, mais par le bureau de l’institution, ce qui constitue pour eux, une dérive qui ne dit pas son nom. Ensuite, arguent-ils, le gouverneur du Kasaï oriental étant de l’UDPS et proposé par la hiérarchie du parti, toute décision le visant doit au préalable être annoncée à cette dernière habilitée à donner des orientations.

Déchéance de Maweja au centre d’une messe noire

Selon des sources dignes de foi, la destitution du gouverneur Maweja a été au centre d’une messe noire tenue dans la résidence privée d’un cadre du FCC, qui aurait mis en jeu sa fortune pour faire sauter l’actuel locataire du gouvernorat de province. Selon les mêmes sources, plusieurs rencontres se sont déroulées au même endroit, avec la complicité de certains cadres de l’UDPS(députés provinciaux, ministres, etc), quelques uns ayant fait une descente en province pour jouer et réussir leur carte.

A les en croire, la présence à la plénière ayant adopté les matières de la session dont la motion de défiance contre le gouverneur Maweja de douze députés et la présence du même nombre (12) au cours de la déclaration des députés réclamant le retrait des policiers au siège du parlement, n’est pas un hasard. De surcroît, ils soutiennent que le jeu de destitution est une émanation du FCC, « c’est pour cette raison que la déclaration des élus a été faite par un député (Junior Muteba Kakungula) FCC », alors que ceux de l’UDPS et RDT « assistaient passivement à ce théâtre ».

Notons qu’après le dépôt de la motion de défiance contre l’autorité provinciale au bureau de l’organe délibérant, elle a été adoptée parmi les matières à traiter au cours de cette session parlementaire. La plénière convoquée pour ce faire n’avait pas traité de la question reportée à la prochaine séance plénière. Prévue le lundi 02 novembre, la séance devant examiner et voter le départ de Jean Maweja n’a pas été tenue. Le conseil provincial de sécurité réuni le dimanche 01 novembre avait jugé impossible la tenue de cette séance pour avait-il dit, « éviter l’affrontement entre deux camps de l’UDPS ». Ce qui l’avait poussé à solliciter auprès du Vice-premier ministre ministre de l’intérieur, le report à une date ultérieure de cette plénière. Du coup, le dispositif policier a été mis en place, empêchant les élus provinciaux à accéder à la salle des plénières.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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