Kasaï oriental : José-Casmir Nkongolo contredit la communication du Gouvernorat et dit avoir démissionné « d’un gouvernement non fonctionnel qui n’a aucune vision de développement »

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Le secrétaire exécutif titulaire honoraire du gouvernement provincial du Kasaï oriental, José-Casmir Nkongolo Cibaka dit toute sa désolation de la communication du porte-parole et attaché de presse du Gouverneur Mathias Kabeya au sujet de sa démission de l’équipe gouvernementale. Se confiant à coulisses.net, il révèle qu’il a jeté l’éponge parce que rien ne marche.

S’attaquant à l’allégation selon laquelle il serait parti parce qu’il a trouvé un emploi au ministère de la santé, José-Casmir Nkongolo Cibaka précise qu’il est expert au secrétariat général du ministère depuis des années. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il a eu cet emploi.

« Je médecin spécialiste en santé publique, médecin de l’État depuis plus de 12 ans avec 4 ans d’expérience de travail de terrain comme expert en santé publique pour le compte du secrétariat général de la santé, combattant avéré de l’UDPS de premier rang depuis l’enfance…», fixe-t-il.

À l’en croire, il est venu au Kasaï oriental dans le compte de l’association des médecins de l’UDPS, une structure qu’il dirige depuis des années. L’objectif était de diriger le ministère provincial de la santé avec la vision du parti. Arrivé sur place, il ne lui a pas été permis de développer son plan qui visait à assurer une prise en charge de proximité avec des centres de santé construits par la province via des partenaires qui attendaient le ton.

« Venu à Mbujimayi, nous avions comme association, exprimer l’ambition à la hiérarchie du parti où nous voudrions, après avoir perdu le ministère national, qui était allé au MLC, nous avions exprimé l’ambition de diriger les ministères provinciaux de la santé. Le temps passé ici, c’est le temps d’attente et d’observation pour nous parce que nous, on voulait gérer les ministères de la santé sur l’étendue du territoire, ça veut dire les ministères provinciaux, nous comme association des médecins membres de l’UDPS. Par conséquent, parce les politiciens ont leur choix, nous, on a été porté à la fonction du secrétariat exécutif où on enlève un acteur de terrain, on le met dans mes quatre murs avec un Gouvernement non fonctionnel qui ne tient pas les conseils des ministres», explique-t-il.

Et de renchérir :

« Comme acteur politique, nous avions donné du temps pour que, en étant sur le champ, les acteurs principaux pouvaient découvrir les dons et le charisme, les potentialités et nous donner l’opportunité parce que nous avions une vision de faire de Mbujimayi, la province pilote pour les normes de santé. Nous, on avait une vision et des partenaires pour construire un centre de santé par quartier, si on nous avait donné le ministère de la santé. On avait une vision pour faire l’autonomisation des femmes dans le cadre du genre avec les femmes qui vendent sur les ronds points. Il y a avait un projet d’autonomisation pour toutes ces femmes là, basé sur leurs potentialités, leurs capacités mais nous avions pris du temps jusqu’à ce que la hiérarchie du parti avait rappelé en son temps, lorsque nous avons vu que l’acteur principal [ Gouverneur] reste dans sa logique, c’est comme ça que nous avons rendu le tablier parce que le parti a besoin de nous à Kinshasa et servir au ministère de la santé où nous évoluons comme fonctionnaire. C’est un gouvernement qui n’a aucune vision du développement, aucune initiative ».

Coordonnateur de l’association des médecins de l’UDPS, José-Casmir Nkongolo Cibaka indique qu’il a perdu son temps à servir au sein de ce Gouvernement provincial. Déplorant l’irrégularité dans la tenue des conseils des ministres provinciaux et bien d’autres pratiques qui ne reflètent pas une gestion saine de la province, il rappelle qu’il fait partie de personnes rigoureuse en matière de gestion.

José-Casmir Nkongolo Cibaka a démissionné de son poste de secrétaire exécutif du gouvernement provincial du Kasaï oriental en début de semaine. Il note qu’il ne pouvait pas exposer les gestionnaires en évoquant leurs défauts dans la lettre. Il a préféré parler de convenance personnelle. Mais la réaction de l’attaché de presse du Gouverneur ne pouvait guère continuer à retenir sa parole. Sa démission a créé un remous dans la caisse politique au moment où le climat délétère s’est install

Marc Valentin Kalcind