Kasaï oriental: Deuxième mise en garde des députés provinciaux au gouverneur Maweja

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Les élus provinciaux ont à nouveau fait une mise en garde au gouverneur de province Jean Maweja Muteba après la célèbre lettre du président de l’organe délibérant pour appeler l’exécutif à résoudre la question de la misère qui gangrène la population.

Dans une déclaration lue par leur porte-parole Alidor Numbi wa Kapuya Cikangu, le mardi 29 octobre, les députés provinciaux, disent avoir fait un constat amer de la situation sociale de la province. Ils condamnent l’impuissance de l’autorité provinciale à trouver des solutions à la crise qui frappe le Kasaï oriental et ses sorties médiatiques controversées qui ont aggravé la situation.

« Face à l’impuissance du gouvernement provincial de maîtriser la situation de misère sans précédent qui risque de déboucher à une implosion sociale, les députés provinciaux, dans un élan de solidarité avec la population, évitant de se faire complices du mal et par attachement au principe de recevabilité, déclarent ce qui suit:

• prennent acte de l’incapacité du gouvernement provincial à maîtriser la situation afin de réduire la misère de la population, et se réservent le droit d’appliquer dans toute leur rigueur les dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires reconnues par l’Assemblée provinciale;
• somment le gouvernement provincial d’user de tous les moyens à sa disposition afin de soulager sans délai la misère de la population en lui assurant une vie meilleure;
• enfin, demandent au gouverneur de province de s’assumer en jouant pleinement son rôle de chef du gouvernement avant qu’il ne soit trop tard », déclare-t-il.

Les députés provinciaux constatent avec « amertume la misère grandissante de la population caractérisée par la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, et particulièrement le maïs, aliment de base ». Ils signalent avec regret « les contradictions hyper médiatisées du gouverneur de province avec les membres de son cabinet politique, étalant ainsi l’absence de cohésion au sein du gouvernement. Ils confirment aussi que ces contradictions sont venues aggraver la situation de la hausse de prix du maïs qui est passé de 4000 à 7500, voire 12000 FC, clouant ainsi au pilori le quotidien de la population et rendant désemparé le panier de la ménagère ».

Coulisses.net