Kasaï oriental : conflits intercommunautaires de Katanda, le gouvernement entrevoit des voies de contrainte (Denis Kalombo)
Les conflits intercommunautaires qui font régulièrement des victimes dans le territoire de Katanda deviennent un véritable cauchemar pour le gouvernement provincial. Denis Kalombo Ilunga ministre provincial de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières parle même d’une « boîte à Pandore qui est en train de devenir un casse-tête chinois » pour l’exécutif.
Denis Kalombo Ilunga estime que toutes les voies de réconciliation pacifique ont démontré leur limite. Les Bena Kapuya, Bena Mwembia et les Bena Nshimba continuent de s’entretuer. Rien n’évolue malgré les différents efforts fournis par le gouvernement afin de créer une cohabitation pacifique. Il soutient qu’il faut passer à la vitesse supérieure en proposant des voies de contrainte.
« Nous sommes en train de réfléchir. Pour le moment j’apprécie l’initiative de la police qui voudrait aussi faire une initiative de réconciliation… Tout celui qui pourra nous amener une idée ou une proposition pour mettre ensemble ces communautés sera le bienvenu. Mais au niveau du gouvernement, nous commençons à penser que, la voie de la réconciliation pacifique est en train de montrer vraiment des limites. Il faudra qu’on envisage des voies de contraintes.Il faudra peut-être maintenant user des contraintes pour les obliger à s’accepter mutuellement… Il faudra que ça se discute au niveau du gouvernement, qu’on puisse aussi se mettre ensemble avec les relais communautaires pour trouver ce qu’il faudra faire. L’histoire de Katanda devient une boîte à Pandore qui est en train de devenir un casse-tête chinois pour nous », déclare-t-il.
Ces conflits intercommunautaires de Katanda remontent à 1918. De génération en génération, ils se perpétuent tel un héritage. Selon le ministre provincial de l’intérieur et sécurité, cette situation serait « tout simplement un problème de l’intolérance qui fait que les trois communautés c’est-à-dire les Bena Kapuya et Bena Mwembia d’une part contre le Bena Nshimba d’autre part », continuent de verser le sang.
Marc Valentin Kalcind