RDC : voici la réaction de Patrick Muyaya aux propos de Corneille Nangaa

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L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante Corneille Nangaa s’est versé dans une nouvelle polémique. Dans sa récente sortie médiatique, il a déclaré que certains éléments des FDLR ont été intégrés au sein de la Garde Républicaine basée à Kinshasa et à Lubumbashi. Ces propos sont considérés par le porte-parole du Gouvernement congolais comme graves.

Corneille Nangaa critiquait l’état de siège et dénonçait les résultats qui en découlés. Mais ce qui reste étonnant, c’est le fait qu’il affirme que les Maï-Maï sont devenus les Wazalendo et qu certains éléments des FDLR font déjà partie de la Garde Républicaine aussi bien à Kinshasa qu’à Lubumbashi. Le CODECO se voit de son côté doté d’engins, d’équipements et des matériels d’exploitation de minerais à Djugu et Mahagi.

Interrogé sur le sujet lors du briefing presse de ce mercredi 16 août consacré à l’état de siège, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya a tenu à répondre à celui qui est devenu opposant au régime de Félix Tshisekedi après avoir organisé les élections en 2018. Pour commencer, Patrick Muyaya considère ces propos comme graves et pour lesquels Corneille Nangaa peut être traduit en justice. Il remet en cause toutes ces déclarations et affiche la position du Gouvernement et du président de la République concernant une quelconque collaboration avec les FDLR, des rebelles rwandais réfugiés, depuis des années, dans les collines situées dans le territoire de Rutshuru.

« Ce n’est pas la première fois que je vais le dire ici, le Président de la République a déjà tenu plusieurs fois les réunions d’état-major, à certaines, j’ai été associé où il a dit de manière claire et ferme qu’aucun officier des Forces Armées de la RDC ne peut collaborer avec une quelconque force négative. Ici, c’est un ensemble de tout ce que vous pouvez avoir comme le groupe Maï-Maï etc. Surtout pas avec les FDLR qui sont des forces génocidaires qui je dois le rappeler, tuent d’abord les congolais. Alors comment vous pouvez penser que l’on intègre dans l’unité d’élite qui s’assure de la sécurité du Président de la République des forces comme celles-là et comment intellectuellement pouvez-vous soutenir cette initiative?», a-t-il indiqué.

La présence des FDLR dans les rangs des FARDC est une thèse que brandit souvent le Gouvernement rwandais pour justifier les attaques perpétrées en République démocratique du Congo. Mais c’est surprenant que ces déclarations soient tenues par un Congolais. Le porte-parole des FARDC, le Général-major Sylvain Ekenge dit sa déception et s’interroge sur la démarche. « Les gens pareils, si on les interpellent par un service, ils vont crier : ce sont des acharnements contre les politiciens. Vous croyez que la RDC manque des jeunes qui peuvent venir dans l’armée. Vous savez combien, ils sont venus lorsque le Président de la République a lancé la mobilisation générale. Nous avons plus ou moins 40 mille dans le centre d’instruction, on a refoulé les autres. Alors pourquoi aller s’acharner, pourquoi prendre les FDLR pour les mettre dans une unité d’élite comme la Garde Républicaine, pour qu’ils fassent quoi ?», a précisé le porte-parole des FARDC.

Ronsard Luabeya