RDC: M. l’Abbé Nshole dresse le bilan de la gratuité de l’enseignement de base

RDC: M. l’Abbé Nshole dresse le bilan de la gratuité de l’enseignement de base
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Deux ans après, le programme sur la gratuité de l’enseignement tarde à prendre forme. Le tableau reste sombre. Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du congo (CENCO), Abbé Nshole, s’est expliqué, ce mercredi, sur le sujet au cours d’une conférence de presse.

La mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base dans les écoles primaires de la République démocratique du Congo boitille. M. l’Abbé Nshole indique que la prise en charge du gouvernement demeure encore faible.

 » Sur 12.616 écoles concernées par cette mesure, fait savoir M. Nshole, 12.263 soit 97,2% recourent à leurs frais de fonctionnement pour soutenir les nouvelles unités et les non-payés.

« Chacun reçoit mensuellement entre 10.000 et 50.000 FC selon les milieux, les parents ne paient rien », fait-il savoir.

Bien que l’enseignement gratuit relève du monopole de l’Etat et qu’aucun parent n’est permis de se substituer à celui-ci, les parents continuent de soutenir par leurs propres moyens les frais de fonctionnement des écoles.

 » 1,2% soit 151 écoles ont recouru à la contribution des parents sur l’initiative des parents eux-mêmes, particulièrement dans les grandes villes du pays », a déclaré M. l’Abbé Nshole, tout en précisant que d’autres écoles recourent à l’autofinancement. »

1,6% soit 202 écoles recourent soit à l’autofinancement communautaire, au paiement en nature (les élèves font les champs) ou encore à la solidarité (cotisation) des enseignants payés », argue le secrétaire général de la CENCO.

« De ce qui précède, nous constatons que la gratuité souffre d’un déficit de leadership au sein du secteur éducatif, caractérisé par des actions de court terme, l’absence de vision, de planification et de budgétisation dans la durée », laisse-t-il entendre.

« Notre vœu est que la nouvelle gouvernance que le peuple attend impatiemment se penche d’urgence sur ce dossier car dans les conditions actuelles, la gratuité risque de se transformer en une bombe qui compromettra l’avenir de nos enfants et détruire davantage notre pays, la RDC », a dit l’abbé Nshole.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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