RDC: le Sénat accuse l’Assemblée nationale de bloquer la désignation du juge constitutionnel

RDC: le Sénat accuse l’Assemblée nationale de bloquer la désignation du juge constitutionnel
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En principe, c’est ce lundi 23 mai que devait intervenir la désignation du juge constitutionnel. Aux dernières informations, l’Assemblée nationale et le Sénat, les deux institutions qui doivent procéder à cette désignation, ne sont pas entendus. Le congrès a été donc reporté.

Qu’est-ce qui peut bien être à la base du blocage ? A l’Assemblée nationale, aucune précision n’a été donnée. Le coordonnateur de la cellule de communication, Blanchard Dikambi, s’est contenté dimanche d’annoncer simplement le report de la plénière. Les raisons du report n’ont pas été signifiées.

Pourtant, au Sénat, il y a forcément une raison. L’Assemblée nationale accuse de chercher à bloquer la désignation du juge en violant l’équilibre institutionnel en République démocratique du Congo.

« Le blocage vient de l’Assemblée nationale car cette institution ne veut pas respecter l’équilibre institutionnel requis dans la composition de la cour constitutionnelle. En effet, alors que le Sénat avait déjà désigné son candidat, le sénateur Louis Mbonga pour remplacer le juge décédé Mongulu T’apangane», lit-on dans une mise au point du bureau du Sénat ce lundi 23 mai.

La chambre haute du parlement fait alors remarquer qu’elle a été surprise grande d’apprendre que le caucus des députés nationaux du Grand Équateur a proposé un autre candidat en la personne de Leon Mondole, semant ainsi la confusion sur ce dossier.

« Le bon sens voudrait que seul le Sénat désigne le juge qui doit remplacer le juge décédé, dès lors que ce dernier était issu de la haute chambre. Ce qui justifie d’ailleurs la désignation, par le Sénat, du sénateur Louis Mbonga Magalu qui, à l’instar du juge décédé, est un élu de la Mongala», renseigne une mise au point du bureau du Sénat.

« La procédure de désignation du successeur du juge décédé organisée par le Sénat au cours de sa plénière du vendredi 20 mai est donc justifiée et ne devrait pas donner lieu à une quelconque contestation. Car il y va de la cohésion, l’équité et l’équilibre censés régner entre les deux chambres du Parlement. C’est d’ailleurs dans ce souci que le président du Sénat, le professeur Modeste Bahati, a pris le soin d’informer le même jour son collègue président de l’Assemblée nationale sur le choix porté sur le sénateur Louis Mbonga, avec en annexe la résolution prise à ce sujet par la plénière de la Chambre haute », lit-on.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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