RDC : le départ de la Monusco acté, le gouvernement et l’ONU se sont enfin entendus

Listen to this article

La Mission des nations-unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo voit ses jours comptés. L’année 2024 semble être la dernière pour une des plus vielles missions onusiennes dans le monde ayant coûté des milliards de dollars américains au Conseil de sécurité des nations-unies. En 2023, la pression populaire a été importante au point que le gouvernement avait décidé de conclure un plan urgent de retrait de cette mission.

Cependant, les autorités congolaises faisaient face à l’opposition du Conseil de sécurité qui avait même renouvelé un mandat à la Monusco. Elles ont maintenu des négociations avec cet organe pour envisager et concevoir un plan de retrait à mettre en œuvre dans le moindre délai. Aujourd’hui, le débat est clos, a indiqué le ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula lors d’une conférence de presse conjointe avec la représentante du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita. « Ce débat est clos. Il n’y aura pas de discussion sur le départ de la Monusco en termes de principe et d’engagement entre la RDC et les Nations Unies. Le Secrétaire général de l’ONU en a déjà pris acte. Le retrait a commencé dans le sens où nous nous sommes fixés les modalités pratiques pour amorcer graduellement le processus de manière ordonnée », a déclaré Christophe Lutundula.

Selon le chef de la diplomatie congolaise, la première étape du retrait a bel et bien commencé et s’étend jusqu’au mois d’avril 2024, notamment dans la province du Sud-Kivu.

« En avril, nous procéderons à une évaluation stratégique, pour voir s’il faut passer de la province du Sud-Kivu à la province du Nord-Kivu, à partir de juin 2024. C’est l’évaluation qui déterminera s’il faut passer de la province du Nord-Kivu à celle de l’Ituri », a-t-il dévoilé.

Le plan de retrait de la Monusco a été signé le 22 novembre 2023 entre le gouvernement de la RDC, représenté par Christophe Lutundula, et l’ONU, représentée par Bintou Kéita.

Ronsard Luabeya