RDC: La taxe RAM est-elle bien prélevée ?
La taxe RAM, récemment instaurée par le ministère des PTNTIC, fait actuellement jaser dans le pays. Beaucoup de Congolais se plaignent du fait que la taxe soit tombée comme un cheveu dans la soupe. Ils ont du mal à réaliser certaines opérations téléphoniques telles que le paiement des unités sur les plateformes de la monnaie mobile ou l’activation des forfaits. De quoi provoquer la colère des utilisateurs des réseaux de télécommunication.
Alors que le projet semble intéressant, le problème réside au niveau de la communication. Peu d’informations ont d’ailleurs filtré autour de la taxe. Le fait que l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo qui gère le projet décide de passer à la vitesse supérieure en enjoignant aux sociétés de télécommunication de contraindre le paiement de la taxe.
Pourtant, le registre des appareils mobiles permet au gouvernement de réaliser plusieurs projets, notamment dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication avec entre autres, l’installation des Wi-Fi gratuits dans des universités et places publiques et la formation des jeunes dans le domaine de la NTIC. Comme c’est déjà le cas dans certaines universités Kinoises. Mais si tout cela paraît intéressant, il y a des questions qui continuent à tarauder plus d’un Congolais. Maintenant que la taxe n’est pas encore bien canalisée. Que peut-on retenir de sa collecte ?
D’abord, la taxe RAM vise les utilisateurs des téléphones et non les utilisateurs des réseaux de télécommunication. Et son prélèvement doit suivre la logique selon laquelle la taxe prélevée correspond à chaque téléphone opérationnel sur le territoire congolais. Pourtant, ce n’est pas le cas. Les utilisateurs se plaignent du fait que la taxe est prélevée selon l’utilisation de la carte Sim de tel ou tel autre réseau de télécommunication. Pour eux, il y a manque de transparence dans la collecte. Et donc il est important qu’il y ait traçabilité.
Jusque-là, ce ne sont que les pourcentages qui sont connus : 70% de ses recettes seront destinées au trésor public et 30% aux investisseurs, sous la gestion quotidienne de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC).
Ronsard Luabeya