RDC: Félix Tshisekedi exige la révision du plan de retrait de la Monusco en décembre 2023

RDC: Félix Tshisekedi exige la révision du plan de retrait de la Monusco en décembre 2023
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La République démocratique du Congo exige le retrait accéléré de la Mission onusienne pour la stabilisation du Congo pour décembre 2023. Les autorités congolaises veulent revoir les mécanismes de collaboration entre leur pays et le système des Nations-Unies. C’est ce que Félix Tshisekedi a déclaré mercredi devant la tribune de l’ONU en rappelant que la RDC est disposée à explorer de nouvelles solutions.

En effet, le plan de retrait défini, il y a quelques mois, entre les autorités congolaises et l’ONU était de démarrer un retrait progressif des Forces onusiennes jusqu’en décembre 2024. Mais depuis des mois, la pression populaire est très importante. Dans la partie Est de la RDC, les populations manifestent pour exiger le départ de la Monusco.

Félix Tshisekedi a déclaré qu’il est aujourd’hui contre-productif de continuer à s’accrocher au maintien de la Monusco pour restaurer la paix en République démocratique du Congo et stabiliser celle-ci. « L’accélération du retrait de la Monusco est une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens», a souligné le président Félix Tshisekedi.

Fin août, de nouvelles manifestations ont été enregistrées à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. Les jeunes Wazelondo, un mouvement religieux basé dans cette province, ont exigé le départ de la Monusco. Ces manifestations réprimées par l’armée ont coûté la vie à une cinquantaine de civils.

« Il est temps pour mon pays d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration davantage en phase avec nos réalités actuelles», a précisé M. Tshisekedi, ajoutant que le plan de retrait prévu pour décembre 2024 devrait être écourté et accéléré pour être mis en œuvre en décembre 2023.

La Monusco est présente en République démocratique du Congo depuis une vingtaine d’années. Malgré les progrès que certains de ses responsables disent avoir accomplis, le bilan reste mitigé pour les autorités congolaises. Lesquelles estiment que d’énormes sommes allouées à cette cause n’ont pas permis de taire les armes. Au contraire, les populations se voient constamment poussées au déplacement, fuyant ainsi les violences et massacres dont elles sont victimes.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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