78ē Assemblée générale de l’ONU : Félix Tshisekedi salue les sanctions prises par les USA contre le Rwanda
Le président Félix Tshisekedi s’est exprimé, ce mercredi, devant la tribune de l’ONU en marge de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York, sur les sanctions prises contre le Rwanda. Il a salué le fait que les États-Unis d’Amérique soient les premiers à infliger des sanctions contre certains responsables Rwandais, reconnus auteurs des massacres et violences dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.
Dans son discours, le président Congolais a souhaité que d’autres pays puissent emboîter les pas des USA en sanctionnant le Rwanda que Kinshasa accuse de soutenir les rebelles du M23. Dans la province du Nord-Kivu, ces derniers continuent d’occuper certains territoires. Le Chef de l’Etat Congolais a fait savoir que ces rebelles ne respectent plus rien et se sont permis de saper tous les processus de dialogue de Nairobi et Luanda.
M. Tshisekedi dit qu’il ne sera plus question de négocier avec les terroristes du M23. Pourtant, les rebelles n’ont cessé de demander auprès des chefs d’Etat de la région l’ouverture du dialogue avec le Gouvernement Congolais. Face à ce refus des processus de paix de Nairobi et Luanda, le président Congolais reste ferme. Il exige au contraire des sanctions contre ceux qui soutiennent les rebelles du M23 en citant nommément le Rwanda.
En août dernier, Washington a sanctionné six Rwandais et Congolais décrits comme des membres des services de défense ou des rebelles soupçonnés d’avoir contribué à l’instabilité qui a provoqué le déplacement de plus de 5,5 millions de personnes en RDC.
Dans un communiqué, le département du Trésor américain a déclaré que le général de brigade Andrew Nyamvumba, Apoilinaire Riaxizimana, Sebastian Uwimbabazi, Ruvugayimikore Protogene du Rwanda ainsi que Bernard Byamungu et le colonel Salomon Tokolonga du Congo avaient contribué à déstabiliser l’est du Congo pendant des dizaines d’années.
Les sanctions annoncées prévoient notamment le gel des avoirs détenus aux États-Unis par les personnes visées ainsi que l’interdiction pour tout citoyen ou entité américaine d’échanger avec l’un ou l’autre. L’interdiction concerne ainsi tout soutien matériel, via des vivres, de biens ou de services, à destination des personnes concernées.
L’est de la RDC, en proie depuis près de trois décennies aux conflits, connaît une recrudescence d’attaques contre des civils par des groupes armés et milices, entraînant des déplacements de populations.
Ronsard Luabeya