RDC: Christophe Lutundula dit avoir saisi le Comité des sanctions de l’ONU pour l’annulation du régime des notifications imposé aux fournisseurs d’armes
La République démocratique du Congo est déterminée à se donner les moyens pour venir à bout de cette guerre que le Rwanda entretient sous le label du M23. Après avoir annoncé que le pays était sous sanction dans l’acquisition de certaines armes, Christophe Lutundula a officiellement saisi Michel Xavier Biang, président du Comité des santions du Conseil de sécurité mis en place par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo.
Le vice-Premier ministre ministre des affaires étrangères lui a demandé d’insérer dans ses recommandations la requête de la RDC demandant l’annulation du régime des notifications qui frappent tous les fournisseurs d’armes au gouvernement congolais.
« Je viens de saisir le président du comité des sanctions de l’ONU, le représentant permanent du Gabon auprès de cette organisation, qui a conduit la mission d’évaluation de ce comité dans la région des grands lacs, pour lui de demander dans son rapport de mission de réhabiliter notre pays dans tous ses droits en tant qu’état souverain. Cela, en levant toutes les entraves injustes et sans raison objectives à la protection de son autorité territoriale », a indiqué le vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères.
Il sied de noter que tous les États Membres doivent notifier au Comité tout envoi d’armes ou de matériel connexe en RDC et toute fourniture d’assistance ou de services de conseil ou de formation ayant un rapport avec la conduite d’activités militaires dans le pays, [à l’exception des activités visées par les dérogations]; ces notifications doivent contenir toutes les informations pertinentes, y compris, selon qu’il convient, l’utilisateur final, la date de livraison prévue et l’itinéraire des envois. En clair, la RDC est autorisée à acheter ou à recevoir officiellement du matériel et des formations militaires, à condition que l’État fournisseur en notifie le Comité. Selon l’ONU, ces notifications renforcent l’importance d’une surveillance attentive des équipements entrant en RDC, « cette surveillance restant un outil essentiel pour prévenir le détournement des stocks nationaux à destination de groupes armés ».
Ronsard Luabeya