Kinshasa : ces marchés pirates qui ne cessent de pulluler dans la commune de Kasa-vubu

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Nzandu, c’est le plus grand marché de Kinshasa. Aujourd’hui, c’est un centre commercial très fréquenté par les Kinois qui viennent ici pour faire les affaires. Si les uns viennent pour effectuer les achats, les autres qui viennent vendre se sentent maintenant étouffés. Les petits vendeurs disent manquer de visibilité au sein du grand marché. Ils ont décidé d’investir le long des routes pour facilement écouler leurs produits. Car, affirment-ils, c’est ici qu’ils vendent le mieux.

Cela s’appelle tout simplement « marchés pirates». Si le phénomène est évocateur, il permet de comprendre cette réalité de la grande ville dont la densité de sa population reste l’une des plus importantes en Afrique. Dans la commune de Kasa-vubu, nous avons constaté le fait autour du marché Gambela. Les marchands quittent les étalages marchands pour s’agglutiner le long des routes. C’est à tous les risques qu’ils sont effectivement exposés.

Monique Nkoy ne cache pas sa peur par rapport au fait qu’elle soit exposée à tous les dangers. Mais cette vendeuse dit n’avoir pas de choix et soutient qu’il n’y a pas suffisamment d’espace au grand marché permettant aux clients pour vendre.

« A mon avis vendre au bord de la route est tellement mieux et important, dans la mesure où elle donne l’accès facile aux clients et aussi nous installons par terre faute d’insuffisance de table», affirme-t-elle.

En effet, au-delà du marché Gambela, au bord de la route, la chaussée est devenue le véritable endroit où les vendeuses étalent légumes, habits et autres produits. Les vendeurs ambulants sont aussi là et se cafouillent les clients sur les différentes allées. Au niveau de la commune de Kasa-vubu, des initiatives ont été déjà prises pour mettre fin à ce phénomène, mais sans aucun impact. Le commandant de la police nationale congolaise (PNC), John Kole contacté par Coulisses.net, reconnaît que la situation peine à être réglée.

« Nous constatons que ces vendeurs sont exposés aux différentes conséquences. De temps à autre, nous les déguerpissons. Mais ils finissent par revenir», affirme-t-il.

Frank Kalonji