Kasaï oriental : les élèves de l’ESGTK contre l’occupation du terrain de leur école par les autochtones

Kasaï oriental : les élèves de l’ESGTK contre l’occupation du terrain de leur école par les autochtones
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Les élèves de l’’Ecole secondaire générale et technique de la Kanshi (ESGTK), basée à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), ont été en colère ce lundi 13 mai. Ils ont manifesté dans les rues de la ville de Mbujimayi pour dénoncer la spoliation de leur école par les autochtones appelés « les Bakuanga ». 
 
Leur marche est partie de leur école avec les calicots en main jusqu’au cabinet du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental.

Impuissants, ils assistent au lotissement sur le terrain de leur école. Les autochtones Bakwanga se sont emparés de quelques espaces qu’ils ont vendus aux tiers qui y construisent des maisons.
 
Approchée par nos confrères de Radio Okapi, Miradi Mambambiya, élève de l’ESGTK, en 5e année électronique, a fait savoir qu’ils sont dérangés pendant les heures de cours par les Bakuanga qui lotissent le terrain de leur école : 
 
« Dans notre école, il y a un lotissement qui se fait. Les Bakuanga sont en train de ravir les terrains pour construire. Ils veulent aussi entrer dans notre cour scolaire. Pendant les heures des cours, nous voyons les gens s’attrouper dehors. Cela nous déconcentre », s’est-elle exprimée.

A ce jour, plusieurs terrains de la cité MIBA sont illégalement lotis ces deux dernières années par les autochtones. En janvier dernier, les autorités de la société se sont soulevées à ce sujet pour interdire ces lotissements qu’elles qualifient d’anarchiques.

Dans un communiqué, elles rappellaient par exemple que la concession foncière se trouvant le long de l’avenue Lusambo est sa propriété exclusive. « La société minière de Bakwanga tient à informer que la concession foncière le long de l’avenue Lusambo demeure la propriété exclusive. La Miba informe toute personne qui effectue les travaux de lotissement d’arrêter immédiatement », soulignaient les autorités de la société minière de Bakwanga.

Elles notent que toute personne qui construit sur ce terrain est considérée « comme anarchiste et occupant illégal ». Elle engagerait sa responsabilité civile et pénale. Par la même occasion, la Miba met en garde toute personne qui va distiller les mensonges relatifs à la vente de sa parcelle.

La situation actuelle démontre à quel point le conflit entre la Miba et les autochtones Bakwanga est toujours imminent. Les deux parties ne s’entendent pas et s’accusent mutuellement de spoliations des terres et d’occupations illicites.

RL

Ronsard Luabeya

Ronsard Luabeya