Kasaï oriental : les bornes fontaines gérées par les ASUREP n’ont pas été en rupture d’eau au cours de ces deux dernières semaines

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Installées dans les communes de Kanshi et Bipemba, les Associations des usagers de réseaux d’eau n’ont jamais été en rupture d’approvisionnement d’eau au cours de ces deux dernières semaines à cause du courant électrique. Lors d’une descente effectuée, ce dimanche 03 septembre, dans les différents sites où sont basés les réseaux d’eau, la rédaction de Coulisses.net a tenté de se rassurer si la fourniture de l’eau se fait convenablement.

En effet, initialement conçus pour soulager plus de 300.000 habitants, les réseaux d’eau potable ont vu, au cours de ces dernières années, la demande d’eau croître dans les zones couvertes en raison du grand nombre de la population. Situés dans les parties défavorisées de la ville de Mbujimayi, ils contribuent aujourd’hui à pallier au problème d’eau, connu avec acuité en centre-ville, et sont devenus des sources importantes pour les populations vivant dans les milieux périurbains.

Dotés des panneaux et des groupes électrogènes de grande capacité, ces réseaux d’eau fonctionnement en toute autonomie les uns des autres et ne recourent pas au courant électrique pour mettre leurs équipements en service. Pour nous rassurer que tout se passe bien dans les différents sites, nous avons entrepris de visite quelques bornes fontaines et réseaux d’eau tant dans la commune de Kanshi et Bipemba.

La visite commence par le réseau 11 situé au quartier Ciacia dans la commune de la Kanshi. Sur place, le constat est que l’eau est servie à la population. C’est le fontainier Tshibanda que nous rencontrons sur le lieu. A la question de savoir si la fourniture en eau est régulière, le jeune fontainier laisse entendre ceci: « Au réseau 11, l’eau coule tous les jours. Je vends de l’eau de 6h à 20h. Tous ceux qui disent que l’eau ne coule pas au robinet, ils mentent», s’est-il exprimé. Ici, est installé le château d’eau de 100 M3 qui dessert constamment la population non seulement du quartier Ciacia, mais des autres environnants.

Loin de là, nous prenons la direction du réseau 12 situé dans la commune de Bipemba. Engagée comme fontainière depuis quelques années, Mbuyi Lukusa ne dit pas le contraire. Nous la trouvons en train de mettre en ordre les bidons et les bassins des consommateurs qui se sont dépêchés le matin pour puiser de l’eau. « Ces derniers jours, nous n’avons pas connu de rupture d’approvisionnement. L’eau coule tous les jours. Parfois, à cause de l’angouement, nous vendons du matin au soir tous le jours», a affirmé la fontainière Mbuyi Lukusa, vêtue d’un chemisier rouge et jupe noire, tenant entre ses mains quelques billets de franc congolais qu’elle recomptait à chaque qu’un nouveau client arrivait.

Toujours dans la commune de Bipemba, nous nous rendons au réseau 5 dans au quartier Ntambwa Kasanzu. Ce réseau dessert également plusieurs habitants venant de nombreux quartiers. Pour cette journée, c’est Joseph Kasonga assure la vente. L’homme, la cinquantaine, semble maîtriser son truc. Dès notre arrivée sur le lieu, c’est avec largesse que le fontainier Joseph Kasonga accueille ses clients. Lui qui est habitué à travailler à cette borne fontaine précise qu’il n’y a pas de rupture d’eau.

« Nous venons à 6h à 20 h. Nous ne savons pas à quel on a coupé de l’eau puisque je suis là tous les jours. Je n’ai pas connu de pareil. Tous ceux qui s’expriment sur les réseaux sociaux ne disent pas la vérité», a indiqué Joseph Kasonga, réagissant ainsi après avoir eu écho de fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux.

Sur place, Mua Mbuyi Tshilanda, habitant le quartier Mulekayi, est venue, ce matin, puiser de l’eau. A peine arrivée, la femme se voit rapidement servie. Avant de partir, elle nous laisse quelques mots, sourire aux lèvres. « Je viens ici tous les jours. On n’a pas connu de pénurie d’eau ces derniers temps», a-t-elle déclaré, se disant satisfaite du service rendu.

Après un long trajet, nous arrivons à Tshibombo. Angel Masengu, ménagère, s’est emmenée, ce matin avec son fils au dos pour avoir de l’eau. Reconnaissant que depuis l’installation du réseau d’eau dans son quartier, il n’y a pas assez de rupture, elle s’exprime : « Je viens ici tous les jours et quand je veux. Je retrouve toujours de l’eau au robinet. Je dis merci aux ASUREP».

Créées depuis 2009 au Kasaï oriental, les Associations des usagers des réseaux d’eau potable (ASUREP) n’ont pas cessé de desservir la population en eau potable. Leur installation dans différents quartiers des communes de la Kanshi et Bipemba a permis de mettre fin au problème de déficit d’eau et de faire en sorte que la population puisse consommer une eau saine.

Ronsard Luabeya