Kasaï oriental: Feuilleton Arrêté Ministériel 0446 au SECOPE, les agents lésés dénoncent une démarche diabolique des parachutés

Kasaï oriental: Feuilleton Arrêté Ministériel 0446 au SECOPE, les agents lésés dénoncent une démarche diabolique des parachutés
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Décidément, aussi loin qu’on puisse remonter, jamais un arrêté ministériel n’a semé autant d’émois et de troubles au sein du secteur de l’enseignement, que le désormais célèbre sème, affectant de façon si particulière, des agents au Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (SECOPE) Kasaï-Oriental.

Les agents lésés (Ndlr : ceux qui se sentent menacés de se voir remplacés sans raison par la publication dudit arrêté) du service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE) Kasaï oriental 1 condamnent avec la dernière énergie, les allégations contenues dans le mémorandum des agents et cadres parachutés de ce service, dont l’arrêté a été signé le 20 mars dernier par le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) Willy Bakonga. Se confiant à coulisses.net ce lundi 28 septembre, ils se disent surpris de voir ces « personnes tentant d’entrer par effraction au SECOPE », réunir leur courage pour rédiger un mémorandum pour réclamer l’application de cet arrêté.

Contrevérités qui ne disent pas leur nom

Ils relèvent plusieurs irrégularités, contrevérités et imputations dommageables dans ce document(mémo). Ils notent le fait que ces agents parachutés, avouent dans ce document au quatrième point, avoir été « l’objet des graves menaces, d’injures publiques et des séquestrations répétées, par des personnes se revendiquant agents SECOPE que le seul le Diprosec peut mieux identifier ». Une « démarche diabolique » avouent-ils et qui fait appel à une série d’interrogations: « qui les a séquestrés? À quelle occasion ? Pendant combien de temps ? Comment sont-ils sortis des ces séquestrations? Pourquoi dire une chose et son contraire à la fois, quand dans ce même mémo, ces pêcheurs en eaux troubles affirment que certains d’entre eux ont rencontré le directeur provincial du SECOPE qu’ils accusent ? ».

Faux en écriture

Ces agents lésés décrient aussi le fait que les initiateurs de ce mémorandum ont usé de faut en écriture. Ils constatent aussi que plusieurs noms reviennent autant de fois, avec des signatures différentes. Une preuve selon eux, qui atteste qu’il y a deux ou trois personnes qui ont initié ce mémorandum et en ont multiplié les signatures pour atteindre leur objectif de salir le nom et la réputation du directeur provincial et de surcroît de vouloir de sa tête.

Ces agents lésés disent avoir encore frais en mémoire les pratiques occultes utilisées il y a peu, par des forces politiques de la province du Kasaï oriental, pour transformer le secteur de la Santé en un véritable champ de chaos, où toute la déconfiture est exposée sur la place publique. Les mêmes acteurs voudraient-ils rééditer leur exploit, cette fois à l’éducation ? S’interrogent-ils.

Procédure biaisée de recrutement

Quant à la procédure de recrutement en province, ces agents lésés qui en appellent à l’esprit patriotique du ministère de tutelle, indiquent que pour avoir un numéro matricule du SECOPE, tout part de l’antenne. Il est curieux constatent-ils, « de voir que tous les agents nommés dans l’arrêté 0446/2020 ont les numéros matricules comme s’ils étaient déjà agents au SECOPE ».

Surpris et inquiets de la situation qui tente de noyer le service, ces agents s’interrogent, « où ces parachutés étaient-ils identifiés quand la délégation de Kinshasa chargée de recensement des nouvelles unités en Province était en mission en février 2020? S’ils étaient identifiés, comment justifier que les autres agents recensés pendant la même période ne soient pas encore mécanisés ? C’est comme s’ils étaient mécanisés avant même l’arrêté ministériel comme qui dirait, il y a une direction provinciale parallèle qui a traité leurs dossiers pour être mécanisés aux postes de collaboration?

Ils constatent avec amertume que les agents et cadres parachutés dans l’arrêté sus évoqué, ne sont passés par aucune des étapes intermédiaires. « Cette procédure légale de recrutement n’a pas été décidée gratuitement : l’agent ainsi recruté sait qu’il doit respect et considération à ses autorités hiérarchiques à tous les niveaux et pas seulement à ses mentors, ce que semble constaté ces agents lésés dans le chef des incriminés qui se croyent avoir des « parapluies », oubliant que cette époque-là est révolue.

Abandon de la voie frauduleuse au profit de la démarche républicaine

Les agents lésés invitent les parachutés à reconnaître qu’ils ont utilisé « une voie frauduleuse qui ne peut être tolérée dans un état de droit » qu’ils évoquent de façon abusive dans leur mémorandum; « qu’ils s’amendent en recourant à des démarches républicaines s’ils tiennent, comme on les voit tenir mordicus, à travailler dans ce service », proposent-ils.

Force est de constater disent-ils, que ces nominations ont été faites sur base des appartenances soient politiques, soient des liens de fraternité ou de camaraderie. Pour preuve, « Comment expliquer que l’arrêté nomme le mari, ses épouses et leurs enfants comme s’il s’agissait d’une entreprise familiale? Ce sont des pratiques rétrogrades qui doivent laisser la place à la méritocratie.

« Il est très facile de vouloir tout faire tomber sur la tête du directeur provincial, oubliant la détermination que nous avons à combattre l’injustice et la partialité sous toutes leurs formes, manœuvres destinées à fragiliser le secteur de base qu’est l’éducation », affirment-ils.

Rappelons que les agents et cadres parachutés au service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE), à l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST) à travers l’arrêté N°MINEPST/CABMIN/0446/2020 du 20 mars 2020 nommant ces agents et cadres, ont saisi le ministre de tutelle pour faire appliquer ledit arrêté ministériel les nommant, dont l’application souffre selon la volonté « des autorités politico-administratives et encore à cause de sa nature conflictogène_.

Au regard de ce précède, cette situation va inévitablement dégénérer. Il serait judicieux, pour garantir la paix sociale, que toutes les autorités tant administratives que politiques s’y penchent avec beaucoup de dextérité.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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