Guerre à l’Est : Patrick Muyaya dénonce la faible implication de grandes puissances

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Le gouvernement congolais reste convaincu que les grandes puissances ne sont pas assez impliquées pour contraindre le Rwanda à mettre fin à son soutien aux rebelles du M23. Lors du briefing presse, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement a déclaré que certains Etats demeurent moins impliqués pour la résolution du problème.

A l’Est de la République démocratique du Congo, la situation sécuritaire reste préoccupante. Les affrontements sont intenses entre les FARDC et les rebelles du M23/RDF. Ces derniers jours, les populations locales ont été obligées de se déplacer massivement de leurs milieux de vie. Ce qui devient inquiétant pour le gouvernement qui affiche une certaine détermination pour venir à bout des rebelles du M23.

« Dans cette guerre, impliquant certains États, nous estimons que l’implication de certaines grandes puissances n’est pas suffisante pour contraindre le Rwanda, notamment au regard de la situation humanitaire. Lors de discussions avec des responsables américains, nous avons exprimé notre opinion selon laquelle la meilleure solution pour nos populations déplacées n’est pas seulement d’apporter une aide via l’USAID », a affirmé Patrick Muyaya.

Le porte-parole du gouvernement estime qu’il est nécessaire d’utiliser davantage de leviers, car il est insuffisant de constater que malgré le soutien des États-Unis, « la situation ne s’améliore pas significativement. Les mesures prises jusqu’à présent ne semblent pas être à la hauteur du drame que nous vivons ni des moyens dont disposent ces pays. Nous recevons des communications de l’ambassade, mais cela ne suffit pas. »

Le ministre ajoute que la diplomatie nécessite du temps et que les sanctions peuvent prendre du temps à être mises en place : « Le temps de la diplomatie n’est pas le nôtre, mais nous avons vu des sanctions être prises contre le Rwanda et nous sommes convaincus que d’autres suivront bientôt pour nous permettre de résoudre cette crise des Grands Lacs. »

Ronsard Luabeya