Guerre à l’Est : le président sud-africain décide de déployer 2.900 hommes en RDC

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Le soutien de la SADC en faveur de la République démocratique du Congo prend corps à force des jours. Alors que plusieurs pays de la région australe de l’Afrique ont décidé de participer à l’effort de pacification de l’Est de la RDC, l’Afrique du Sud vient, elle, d’avancer le nombre de militaires qui seront y déployés. Le président sud-africain a affirmé que près de 2.900 hommes de la Force de défense nationale sud-africaine feront partie des troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en cours de déploiement dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Cyril Ramaphosa a expliqué mardi que sa décision était une obligation pour son pays, vis-à-vis de la SADC, qui a résolu de déployer sa force en RDC pour aider le gouvernement congolais à se débarrasser des groupes armés, principalement le M23. « En remplissant l’obligation internationale de l’Afrique du Sud envers la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe visant à soutenir la République démocratique du Congo, le président Ramaphosa a ordonné l’emploi de 2.900 membres de la Force de défense nationale sud-africaine pour aider à la lutte contre les groupes armés illégaux dans l’Est de la RDC« , lit-on dans un communiqué de la présidence sud-africaine.

La mission de ces troupes s’étend sur un an, soit du 15 décembre 2023 au 15 décembre 2024, et devrait coûter autour de 2 milliards de roupies, soit autour de 134 millions de dollars américains. « Les dépenses prévues au budget pour l’emploi s’élèvent à un peu plus de 2 milliards de roupies. Ces dépenses n’auront pas d’impact sur les provisions pour l’entretien régulier et les préparations d’urgence de la force de défense. L’obligation de fournir des troupes à la mission de la SADC en RDC est assumée par tous les États membres », précise le communiqué.

Le premier contingent sud-africain a atterri au Nord-Kivu depuis décembre 2023. Ces troupes de l’Afrique australe viennent en appui à l’armée congolaise après le départ de la force régionale, l’EAC, dont les résultats face au M23 n’avaient pas été appréciés par Kinshasa qui, d’ailleurs, avait été contraint de la remercier un an après son déploiement. Il sied de préciser que ce n’est pas la première fois que les troupes sud-africaines foulent le sol congolais. En 2013, elles étaient venues en renfort aux FARDC qui voulaient en finir avec les rebelles du M23.

Ronsard Luabeya