Affaires étrangères : Christophe Lutundula rassuré du soutien de la France à la défense de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC
Le Vice-Premier Ministre Ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula Apala Pen’Apala a reçu en audience ce jeudi 22 décembre 2022 la sous-secrétaire d’État français chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou arrivée fin mission. Celle-ci a fait savoir au patron de la diplomatie congolaise que la France est engagée pour la paix et défend la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.
Elle a par ailleurs signifié que la France est « très contente de ce vote à l’unanimité, au niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies », ayant permis de lever le régime de notification qui frappait la RDC concernant l’achat d’armes. C’est à titre qu’elle a révélé mercredi à l’issue de l’audience lui accordée par le Chef de l’État que « la RDC est un grand partenaire pour la France et pour l’Europe ».
Dès son arrivée dans la capitale congolaise le mardi 20 décembre 2022 en provenance de Brazzaville, a-t-elle rappelé, « nous avons condamné le soutien du Rwanda au M23 », soulignant « les efforts entrepris par le président Emmanuel Macron pour privilégier la voix de la diplomatie et du dialogue. « Nous voulons mobiliser tous les contacts que nous avons avec le Rwanda, pour trouver une solution à ce problème qui dure depuis plus de 30 ans ».
Chrysoula Zacharopoulou a aussi indiqué à Christophe Lutundula la volonté de la France de poursuivre sa coopération bilatérale avec la RDC, soulignant particulièrement la formation militaire qu’elle apporte à l’armée congolaise.
Christophe Lutundula Apala Pen’Apala a fait savoir à son hôte qu’après la levée de cette mesure de notification, l’heure est à la mobilisation générale pour l’application de la feuille de route de Luanda. À cet effet, le chef de la diplomatie congolaise a appelé la France à s’impliquer davantage pour la mise en application des conclusions du mini-sommet de Luanda, tenu le 23 novembre dernier et qui avait exigé un cessez-le-feu immédiat et le retrait des terroristes du M23 des zones occupées.
Revenant sur les réactions de la population contre la Monusco, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères a souligné qu’il n’a jamais été question pour la RDC de rompre ses relations avec les Nations-Unies.
« Appliquer les résolutions du mini-sommet de Luanda signifie quoi concrètement ? C’est l’opérationnalisation de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, en cours de déploiement.
« On a sollicité l’appui des Nations Unies à travers la Monusco, et cette force régionale pour obtenir que cette feuille de route s’applique effectivement », a rappelé Christophe Lutundula qui a souligné également que la voix diplomatique est une perspective « normale, qui nous évite des plaies profondes, des moyens »
Une autre vérité communiquée à la sous-secrétaire française est que la RDC n’a jamais dit qu’il va jamais dialoguer avec le Rwanda. « Mais ce que nous voulons, c’est créer les conditions d’un dialogue sincère et une coopération bénéfique à tous », a martelé Christophe Lutundula Apala Pen’Apala.
États africains, en première ligne face aux menaces contre la biodiversité
La Secrétaire d’Etat a également relevé que les pays africains, notamment la RDC, sont en première ligne face au changement climatique et aux menaces sur la biodiversité. Elle a annoncé des prochaines discussions avec la Vice-Première ministre, Eve Bazaiba.
Lors de son séjour à Kinshasa, Chrysoula Zacharopoulou a aussi eu des échanges avec plusieurs acteurs socio-politiques congolais, des jeunes et des étudiants de l’ENA, futurs hauts fonctionnaires de la République. Elle a aussi rencontré, mercredi, le Professeur Muyembe à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB). Il sied de rappeler que le mardi, la sous-secrétaire d’État française avait signé avec le Ministre des finances une convention de financement de 14 millions d’euros de l’UE pour la digitalisation des régies financières en RDC. Un projet piloté par l’Agence Française de Développement (AFD)
Marc Valentin Kalcind