Tshopo: les conseillers communaux impayés depuis leur installation

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Depuis leur entrée en fonction, les conseillers communaux de la ville de Kisangani et les agents de la fonction publique de l’État affrontent quotidiennement des conditions de travail déplorables. Pour ceux qui ont la chance de disposer d’un bureau, les difficultés sont omniprésentes.

Domain Baruti, président du collège des conseillers de la commune de Lubunga, sur la rive gauche du fleuve Congo, témoigne de la gravité de la situation. Selon lui, les conseillers de cette entité administrative sont laissés pour compte, sans aucun soutien financier pour leur fonctionnement.

« Nous avons terminé la session parlementaire de mars dans des conditions indignes. Bien que nous ayons un local, nous manquons des fournitures de base telles que des stylos et du papier. Pour rédiger nos correspondances, nous devons puiser dans nos propres poches pour couvrir les frais de saisie et d’autres besoins essentiels. Chaque jour, nous luttons pour financer nos déplacements, car nous n’avons ni frais de transport, ni moyens de déplacement. Aucune prime ne nous est accordée, et nous accumulons déjà sept mois d’arriérés de salaire. Nous sommes laissés à nous-mêmes, sans espoir d’amélioration, » déclare le président du conseil communal de Lubunga avec amertume.

La situation est encore plus critique dans d’autres communes, où les conseillers municipaux n’ont même pas de bureaux, ni d’équipements ou de fournitures de bureau pour accomplir leurs tâches.

D’après nos informations, les conseillers municipaux n’ont pas été inclus dans le budget de l’année 2023. Ils devront patienter jusqu’à l’exécution du budget de l’exercice 2024 pour espérer une prise en charge. Plusieurs conseillers municipaux interrogés confirment que cette situation se répète dans de nombreuses villes du pays, révélant une crise profonde qui étouffe silencieusement les efforts de gouvernance locale.

Ronsard Luabeya