RDC : retrait accéléré de la Monusco, le Royaume-Uni propose une réduction du nombre de casques bleus
La démarche des autorités Congolaises pourrait porter ses fruits aux Nations-Unies concernant le retrait accéléré de la Mission onusienne, une de plus vielles et la plus importante dans le monde. Le Royaume-Uni se compte parmi le premier soutien sur lequel peut s’appuyer Kinshasa pour trouver gain de causes.
Le Royaume-Uni se montre disposé à accéder à la demande de la République démocratique du Congo. L’Ambassadeur adjoint du Royaume-Uni au Conseil de sécurité a affirmé qu’il était prêt à envisager « une réduction » du nombre de Casques bleus « en accord avec la demande du gouvernement. James Kariuki souligne tout de même que les conséquences d’un départ précipité seraient graves.
La semaine dernière à la tribune de l’ONU, le président congolais Félix Tshisekedi a insisté pour un retrait « accéléré » de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco) de son pays à partir de fin 2023, et non fin 2024.
« Nous souhaitons que le Conseil de sécurité prenne pleinement en compte les demandes concrètes et réalistes des autorités congolaises », a affirmé jeudi l’ambassadeur français à l’ONU Nicolas de Rivière. Lui, par contre, parle d’un un retrait « ordonné », en « collaboration étroite » entre Kinshasa et l’ONU.
La Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo est présente en République démocratique du Congo depuis 25 ans. Après plusieurs mandats, la Monusco a, au fil des années, revu son champ d’action. A l’époque présente dans toutes les provinces de la RDC, elle se concentre aujourd’hui sur la partie Est de la RDC, où les populations souffrent de l’insécurité.
Ronsard Luabeya