RDC : « pas d’élections en 2023 avant le retour de la paix à l’Est » (Bavon Mbuyi)

RDC : « pas d’élections en 2023 avant le retour de la paix à l’Est » (Bavon Mbuyi)
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La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo continue à alimenter les commentaires et analyses dans la classe politique congolaise. Selon le député provincial du Kasaï oriental Bavon Mbuyi Mukuna qui s’est confié ce mardi 02 août à coulisses.net, cette situation n’est pas favorable à l’organisation des élections prévues en 2023.

Solidaire aux congolais vivant dans cette partie en proie au terrorisme, l’élu de Mbujimayi estime que le gouvernement devrait consacré tous les moyens pour le retour de la paix dans cette partie de la RDC.

« aujourd’hui nos frères qui sont dans le grand Kivu ne sont pas moins congolais que ceux qui se retrouvent au Kasaï ou qui se retrouvent au Katanga. Ils ont droit à la vie. Nous disons aujourd’hui que tout ce que nous avons comme moyens, puisse être investi par le gouvernement de la République afin que nous retrouvions la paix « , confie-t-il.

Face à l’échec cuisant de la mission des organisations des Nations-Unies pour la stabilité au Congo (MONUSCO) qui n’a pas su rétablir la paix dans cette région, Mbuyi Mukuna estime que la révolte de la population de l’Est est justifiée. « C’est un sentiment de tristesse par rapport à plus de 12 millions de congolais qui sont tombés sous les armes de la rébellion ou des groupes armés et aujourd’hui ce ne sont pas ces groupes armés, c’est la Monusco ».

A l’en croire, le massacre à répétition que la RDC connait « c’est la complicité de la communauté internationale avec quelques uns de nos frères qui ne veulent pas reconnaître l’indépendance du et sa souveraineté nationale ». Au regard du bilan largement négatif de cette mission onusienne en RDC 22 ans après, le député provincial estime qu’il est temps de se débarrasser de cette force dont la présence à créer la prolifération des groupes armés, ravitaillés en armement par les multinationales. « La Monusco est devenue en quelque sorte le bras séculier de ces groupes armés… aujourd’hui on n’a pas besoin de la Monusco pour survivre comme un état. Nous avons besoin de notre propre force mais qu’on nous donne la latitude de nous approvisionner en armes ».

Les autres raisons qui ne permettent pas l’organisation des élections en 2023

Outre l’insécurité évoquée comme entrave à l’organisation des élections en 2023, Bavon Mbuyi Mukuna avance aussi le retard déjà accumulé dans le processus électoral. Pour lui, il est important de procéder d’abord à l’identification des congolais pour élaguer les infiltrés tant dans la population que dans l’armée.

« Identifier, recenser, enrôler, la cartographie, former les services de sécurité ou notre police électorale, faire l’appel d’offre, avoir des instruments qui nous amèneraient aux élections,etc, je me dis que ce n’est pas possible. Nous sommes déjà au-delà du temps prévu pour que nous puissions aller aux élections », fait-il savoir.

Par ailleurs, l’élu de Mbujimayi précise que même si les élections sont organisées aujourd’hui ou dans deux mois, personne ne peut battre son candidat Félix Antoine Tshisekedi Tshibombo. Il avance comme raison le fait que « le social est en train de remonter. Les finances aussi. La personnalité des congolais est en train de revenir ».

Toutefois, Bavon Mbuyi estime qu’il est important d’organiser les élections exemptes de contestation. Il motive sa position par le fait le CALCC, les protestants, Lamuka et ses alliés, Joseph Kabila et son PPRD ainsi que leurs alliés, disent qu’il n’iront pas aux élections sans dialogue ou concertation. « c’est clair, ils veulent tous un dialogue pour se retrouver à la mangeoire, pour se préparer aux élections. Ils n’ont plus rien » comme argent.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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