RDC: la proposition de loi portant prélèvement et transplantation des organes, cellules et tissus humains rejetée
Les députés nationaux ont rejeté ce mercredi 23 novembre après débat, la proposition de loi portant prélèvement et transplantation des organes, cellules et tissus humains, au cours de la plénière présidée par le speaker de la chambre basse du parlement Christophe Mboso.
Après présentation de l’économie de cette loi par la commission socioculturelle qui a eu dix jours pour l’examen de cet instrument juridique proposé par un sénateur, Christophe Mboso a ouvert le débat général, lequel a dégagé deux camps dont la majorité n’a pas soutenu cette disposition jugée inopportune.
Tour à tour, les élus nationaux Daniel Mbau, docteur Mbakata, Sessanga et autres ont démontré que cette cette loi, une fois validée, va ouvrir la voie au trafic des organes humains tel que le foi, les poumons, les reins, etc. Les jeunes Kulunas qui ne font rien par exemple, seront disposés à vendre leurs organes humains afin d’avoir l’argent pour leur permettre de vivre aisément.
« La loi portant prélèvement et transplantation des organes, cellules et tissus humains est une loi qui regorge une dangerosité cruelle et qui favorise le trafic des organes humains. Il faut arrêter le débat et rejeter cette proposition de loi», a déclaré Daniel Mbau.
« C’est une loi des riches, pour les riches au détriment des pauvres » a renchéri le député Charles Nawej Mundele. « c’est une loi inopportune. Pour moi, nous devons arrêter le débat à ce niveau. J’invite les collègues à rejeter cette loi», a martelé Sessanga.
Les tenants de cette loi ont pour leur part donné son utilité. Ils ont soutenu qu’elle peut aider les congolais à ne pas de déplacer pour aller à l’étranger en cas des maladies nécessitant la transplantation. Ils peuvent désormais se faire soigner au pays. Ils ont en outre argué que cette loi rentre dans la vision du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui vise l’amélioration des conditions de vie des populations.
Face à cet argumentaire, les députés opposés à cette loi ont pour leur part indiqué que le problème de transplantation des organes n’est pas jusqu’ici une préoccupation majeure de la santé en RDC. Il n’y a pas des structures sanitaires appropriées pour assurer cette opération. De surcroît, le personnel compétent pour la transplantation doit être formé. Au regard de tous ces préalables, et surtout au regard du risque qu’elle représente pour la population congolaise, il est inopportun de voter pour cette loi.
À l’issue du débat général, les députés nationaux ont voté à la majorité, pour le rejet pour et simple de cette loi.
Marc Valentin Kalcind