RDC : Déclaration de la CENCO, un « discours de peur » dénonce la présidence

RDC : Déclaration de la CENCO, un « discours de peur » dénonce la présidence
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Réponse du berger à la bergère, la présidence de la République Démocratique du Congo a réagi ce mardi 02 mars à la déclaration des évêques catholiques de la CENCO. Elle dénonce au travers de son service de communication, ce qu’elle qualifie de « discours de peur » de la part des prélats. Elle condamne le fait que, par leur sortie, les évêques « ont voulu attirer l’attention du monde en tenant un discours de la peur, rejoignant ainsi, dans leurs déclarations, certains acteurs politiques qui avaient, en leur temps, juré de décourager tout investisseur étranger à venir s’installer en RDC« .

La CENCO a appelé ce lundi 01 Mars à l’organisation des élections en 2023. Une position qui laisse transparaître le doute de la tenue des scrutins. La présidence de la République l’invite à l’apaisement et lui demande de ne pas confondre « les rôles
ni non plus vitesse et précipitation!
« . Elle dénonce un scepticisme qui cache une peur sans nom.

« En relançant le débat sur la tenue des prochaines élections constitutionnellement fixées en 2023, il y a lieu de s’interroger sur la raison de leur scepticisme dans la mesure où le moindre soupçon de « glissement du mandat » n’a jamais effleuré l’esprit de celui à qui les Congolais ont confié leur destinée par la voie des urnes en décembre 2018. D’où vient alors la peur des princes de l‘église ? Une peur dont ils ont du mal à se départir au point d’imputer gratuitement à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo les relents autrefois accrocheurs décelés dans le chef de son prédécesseur, jouant la montre sur fond de reports incessants du scrutin présidentiel« , déclare-t-elle.

La présidence de la République soutient que les propos des évêques au sujet des élections traduisent « un engagement
excessif qui les places paradoxalement loin de leur sacerdoce et des lieux de culte. Des discours aux senteurs politiques, des accointances avec des officines obscures; tout ça est digne d’un activisme insurrectionnel et, cerise sur le gâteau, atteste des attitudes partisanes, contraires à leur statut social »
.

Les élections relevant du domaine exclusif de la CENI, la présidence dénonce « l’immixtion de la Cenco dans ce qui ne relève pas de sa compétence« , ce qui est « ahurissante, voire provocante pour des pères spirituels mués, pour le besoin de la cause, en politiques engagés au détriment de leurs brebis livrés à eux-mêmes« , avance la communication présidentielle qui rappelle la contestation par les évêques catholiques des résultats de la présidentielle de 2018.

Voulant « embarquer le nouveau pouvoir dans une nouvelle aventure sans issue au nom d’un énième compromis politique », à l’exemple de l’accord de la Saint-Sylvestre, la présidence de la République note que la CENCO a lamentablement échoué. Et même au sujet de son immixtion dans la désignation du futur président de la CENI, la CENCO « s’est faite grillée par des structures religieuses concurrentes qui ne supportaient pas son diktat. À y regarder de près, il en est résulté un bris de confiance et un discrédit patent dans la mesure où la population s’en était offusquée!« , avoue la présidence.

Dans cette réplique, la présidence signale que la CENCO veut se faire passer pour une structure soucieuse de porter la croix des sans voix en parlant insécurité, santé, autosuffisance alimentaire, bonne gouvernance, éducation, lutte contre la corruption etc. Mais ces préoccupations sont « des chantiers prioritaires pour lesquels le Chef de l’État s’investit corps et âme et ne ménage aucun effort. La gratuité scolaire qui ne semble pas plaire aux écoles conventionnées catholiques vient en première ligne puisqu’elle concerne nos enfants, l’avenir de la RDC ».

Des réformes au niveau institutionnel qui touchent notamment le système électoral, la Céni, la loi électorale, la fiscalité… dont les projets de loi y relatifs sont en attente d’être examinées au Parlement », sont là d’autres chantiers du chef de l’État ajoute son service qui rassure la nouvelle assemblée nationale dont la majorité est favorable à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo va l’accompagner dans la matérialisation de sa vision au profit de ses concitoyens. Nous sommes en présence d’un processus qui avance et qui aboutira avec le concours de tous les patriotes ».

« A présent qu’un brin d’éclaircit commence à poindre à l’horizon, la sortie de la Cenco apparait comme un coup de pied gratuit dans une fourmilière, sans savoir exactement ce qui en résulterait », conclut la présidence de la République par le biais de son service de communication.

Christelle K.

Rédaction

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