Kasaï oriental : Une fille de 8 ans retrouvée trois mois après son kidnapping
Une fille de 8 ans Tshiela Nanan, a été retrouvée en début de semaine, trois mois après son enlèvement. C’est ce mercredi 30 septembre qu’elle a été emmenée au gouvernorat de province par sa mère, pour remercier l’autorité provinciale.
Madame Tshiabu Sophie qui a salué l’implication personnelle du chef de l’exécutif provincial pour retrouver sa fille, a raconté les péripéties qui ont entourées le kidnapping de sa progéniture. Sa fille a été enlevée depuis le mois de juin au niveau de l’institut BULONGAME dans la commune de Dibindi. Elle a été retrouvée grâce à une femme de son quartier partie faire son commerce à Bakwa Mulumba, dans le territoire de Ngandanjika.
La Samaritaine était entrain de vendre la friperie quand elle a entendu des cris de la population qui voulait brûler vif la fille, au motif qu’elle était voleuse. En s’approchant, elle a trouvé la fille arrêtée pendant que les femmes qui l’avaient recrutée avaient déjà pris les larges. « S’il te plaît maman, ne me bats. Je te connais depuis Mbujimayi au niveau de Mbuyi Mulomba. Je suis la fille de Mbiya Antoine », crie la pauvre fille en direction de la dame qui voulait porter la main sur elle. C’est ainsi qu’elle l’a sauvée l’a ramenée à Mbujimayi.
Selon sa mère, la fille a été enlevée à l’insu de ses parents, par un groupe de dames. Elle s’est retrouvée parmi plusieurs femmes et filles de son âge, qui ont aussitôt pris les motos en direction de Luputa dans le territoire de Luilu, province de Lomami.
« A Luputa, ces femmes lui ont acheté le beignet dans lequel elles ont mis des substances de couleur noire. Elles lui l’ont également tatoué sur le bras et ont appliqué dessus d’autres substances. Elles lui ont dit qu’elles le faisaient pour qu’elle(la fille) devienne définitivement leur fille. Elles lui ont même dit que désormais elle s’appelera Mbuyi Rachel et qu’elle ne rentrera plus chez ses parents », a indiqué madame Tshiabu.
Les kidnappeuses ont promis à la fille de lui apprendre le métier consistant à transporter les sacs d’argent. Malgré son refus de rester avec elles, exigeant son retour chez ses parents, ces femmes lui ont dit qu’elle n’avait pas d’autres parents qu’elles. Sa mère ajoute que ces femmes ont entamé des trafics de Luputa à Bakwa Mulumba dans les différents marchés.
C’est donc grâce à sa voisine que la pauvre a eu la vie sauve. Sa mère n’a pas manqué de louer l’appui des services du gouverneur, mis à contribution pour dementeler ce réseau des kidnappeuses.
Marc Valentin Kalcind