Kasaï oriental : surfacturation et maquillage des chiffres par le FPI, « je retire les verbes que j’avais prononcés »( Abbé Pierre Kabamba)

Kasaï oriental : surfacturation et maquillage des chiffres par le FPI, « je retire les verbes que j’avais prononcés »( Abbé Pierre Kabamba)
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Le président du cadre de concertation de la société civile du Kasaï oriental l’abbé Pierre Kabamba Kantu wa Milandu est revenu sur ces propos tenus à l’endroit du fonds de promotion de l’industrie (FPI) l’accusant de maquillage des chiffres et surfacturation des projets. Dans une interview accordée à coulisses.net ce mardi 27 juillet, il a retiré ses propos et avoué avoir commis une erreur.

« On a eu quelques bribes d’informations qui nous ont induits en erreur pour arriver à nous prononcer, et d’ailleurs je retire par la même occasion les deux verbes que j’avais prononcés, maquillage des chiffres et surfacturation. Je crois que j’ai à précisé que les propos d’hier( lundi) c’est une inquiétude qui s’est exprimée mais nous n’avons rien contre le FPI ni non plus contre les actions du chef de l’État dans cette province qui est la nôtre. Donc, c’est une inquiétude que nous avions exprimée. Nous retirons nos paroles, parce que nous avons compris qu’elles ont été très fortes« , a-t-il déclaré.

Le président du cadre de concertation qui annonce une grande réunion ce mercredi 28 juillet avec d’autres organisations de la société civile à la caritas développement Mbujimayi, précise que les informations qu’il a eues n’étaient pas correctes. Après avoir rencontré l’abbé économe du diocèse de Mbujimayi, il a exploité les dossiers relatifs aux projets du FPI et avoue avoir été édifié. Il promet en outre de partager les informations reçues avec ses collègues de la société civile lors de leur rencontre.

« …déjà aujourd’hui, je suis heureux d’être mis sur une bonne piste où j’ai essayé de voir les documents, les projets en détails alors je dis, je suis quand même enrichi. Ça veut dire que, même demain, s’il faut parler à mes collègues de la société civile, je vais leur donner des éléments plus probants », a-t-il confié.

Le président du cadre de concertation a par ailleurs signalé qu’il fait le rectificatif de ses propres sans pression car avance-t-il,  » la grandeur est où?. On peut commettre l’erreur et puis on peut retirer cette erreur. On peut s’excuser. Félix lui-même, il avait aussi commis l’erreur à Genève où il avait signé. Il a retiré la signature. C’était la grandeur de l’homme. On se rend compte qu’on est en erreur. On se retire. On retire les propos. On précise. La vie continue« , a-t-il conclu.

En rappel le lundi dernier, l’abbé Pierre Kabamba et Dominique Ilunga de la FEC, ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de maquillage des chiffres et surfacturation des projets financés au Kasaï oriental par le fonds de promotion de l’industrie (FPI).

« …alors que le chef de l’État, préoccupé de notre misère a décidé d’envoyer 14 millions de dollars à travers le FPI, hélas, celui-ci, le FPI donc, surfacture les projets, maquille les chiffres, de manière à nous faire rater l’objectif. Comment voulez-vous que la construction d’une école puisse être estimée à 1.700.000 dollars alors que, avec le même montant, on construirait plus de 30 écoles dans nos villages, et la construction d’un hôpital évaluée à 3.000.000 USD. Alors qu’on construirait plus de 80 centres de santé et maternité à travers les territoires », s’était indigné le président du cadre de concertation de la société civile du Kasaï oriental.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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