Kasaï oriental : Procès en appel du vol de Fancy green à la MIBA, les avocats de l’accusé confus devant le juge
Les avocats du principal accusé dans le vol du diamant « Fancy green » de grande valeur marchande à la centrale de triage de la MIBA ont été confus ce jeudi 12 novembre, au cours de la deuxième audience de ce procès en appel devant la cour d’appel de Mbujimayi.
Jean-PierreTshibangu Tshibangu chef du service classement à la centrale de triage condamné en première instance ne s’est toujours pas présenté comme à la première audience du 05 novembre dernier. Ses avocats et ceux de la MIBA constitués en partie civile ont soutenu mordicus que le diamant dont question n’a jamais existé. Une thèse soutenue de nouveau par les dirigeants de la société invités par le tribunal, dont le directeur technique et le chef du département juridique, le directeur général ad-interim s’étant excusé.
Le lanceur d’alerte Claude Mianzuila Disimba a placé tous les juristes dos contre mur. Il a sorti les preuves matérielles attestant que la pièce du diamant Fancy green a bel et bien existé mais elle a été substituée par un autre diamant de moindre valeur marchande qui avait presque le même poids que le diamant volé. Selon les documents d’exploitation brandis par Mianzuila, le poids des diamants consignés à la production le jour de ce vol, faisait 144,6 carats après soustraction de la pièce à problème et sa substitution par une pièce. Au repesage, il se dégage un déficit en poids qui, en l’ajoutant permet de confirmer sa version de fait qu’il y a eu effectivement noir sur blanc, vol du diamant, avec soutient-il, la complicité de la hiérarchie de la MIBA.
Le ministère public a attesté que les faits étaient avérés et par conséquent a réitéré le même réquisitoire du premier degré contre le chef du service classement de la centrale de triage de la MIBA Jean-Pierre Tshibangu Tshibangu, c’est-à-dire, une peine de 2 ans de prison ferme et le remboursement de la somme équivalente à la valeur du diamant volé, soit 62.608 dollars américains.
Après les plaidoiries, la décision de la cour est attendue ce Mercredi 18 Novembre prochain.
La LUCHA qui suit de très près cette affaire appelle la justice à dire le droit en toute indépendance et à poursuivre les autres membres du réseau mafieux qui opèrent sans gêne à la minière de Bakwanga. « Nous espérons que la cour ne se laissera pas distraire et attendons fermement d’elle une sentence sévère, transparente et loin de toute interférence. La justice ne devrait pas surtout louper l’occasion d’étendre les poursuites vers d’autres complices de ce forfait, qui n’ont jamais été présentés devant un juge », souhaite la LUCHA Mbujimayi.
Marc Valentin Kalcind


