Kasaï oriental : Les retraités, veuves, orphelins et licenciés MIBA poursuivent leur sit-in
Les retraités, veuves et orphelins ainsi que les agents licenciés de la Minière de Bakwanga (MIBA) observent depuis le 12 octobre un sit-in diurne et nocturne devant la division de l’administration et rémunération du personnel (DARP) de cette société du portefeuille située en bodine en diagonale de l’auditorat militaire supérieur.
Rencontrés sur le lieu, ces contestataires disent réclamer la prise en compte de leur paiement immédiat de leur rente de survie, comme l’a fait savoir leur porte-parole David Kasambayi. C’est également le cas du lanceur d’alerte François Sangany Mbuy, ancien cadre de la minière de Bakwanga qui avoue avoir été licencié « injustement » depuis le 25 septembre 2019.
Ingénieur des mines de son état, il exhorte le gouvernement de la République à s’impliquer résolument dans le dénouement de cette crise similaire à celle de 2012- 2013, en se référant à la sortie de crise du 21 décembre 2013. A cette époque signale-t-il, l’ancien président de la RDC Joseph Kabila Kabange avait débloqué un montant susceptible de payer trois mois de personnel actif et passif qui croupissait dans la misère noire. Malheureusement avoue-t-il, « tous les montage et senarios qui ont été faits par les dirigeants de la MIBA de cette époque, n’avaient pas tenu compte des agents passifs ».
François Sangany rappelle qu’en ce temps, le chef de l’État avait dépêché la ministre du portefeuille Louise Mumba à la tête d’une délégation, pour éviter tout dérapage et détournement de fonds quant à ce. Après le plaidoyer de Louis Nyembwe, Mufuka et Mukadi Kalenga auprès de la ministre, les retraités, veuves et orphelins ainsi que les licenciés, tous sans distinction, ont été alignés et payés.
« Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est pourquoi, nous tirons la sonnette d’alarme en implorant l’implication du ministre du portefeuille ainsi que celle du chef de l’État, pour que cet argent destiné au social des travailleurs, ne puisse pas être détourné et servir à des fins égoïstes pour enrichir certaines personnes », lance-t-il.
Rappelons que le gouvernement de la République, sur instruction du chef de l’État, a débloqué et mis à la disposition de la MIBA, un montant de 5 millions de dollars américains (5.000.000 USD), enfin d’assurer la relance des activités d’extraction minière et atténuer tant soit peu la misère de tous ceux qui croupissaient sous le poids de près de 177 mois d’arriérés de salaire.
Marc Valentin Kalcind