Kasaï oriental : Les organisations de la société civile réunies en forum provincial pour repenser sur leurs rôles et responsabilités grâce à l’appui d’Enabel
» Repenser le rôle et les responsabilités de la société civile pour une participation citoyenne efficace au développement et à la bonne gouvernance du Kasaï Oriental « , C’est au tour de ce thème général que les membres des organisations de la société civile sont réunis du mardi 29 au jeudi 31 octobre 2024 en forum provincial grâce à l’appui de l’Agence belge de développement, Enabel via son projet Appui Institutionnel, dans la salle de réunion de l’hôtel Kabe de Luxe dans la commune de la Kanshi, ville de Mbujimayi, au centre de la République démocratique du Congo.
» L’objectif de ces assises est de promouvoir et renforcer une législature de développement basée sur une approche participative, intégrée et inclusive. Ce forum vise entre autres à contribuer à la mise en place d’une stratégie provinciale concertée entre acteurs de la Société Civile, sur sa participation aux efforts de développement et de bonne gouvernance dans la province du Kasaï Oriental ; partant d’une analyse de contexte. Repenser le profil institutionnel de la Société Civile apte à accompagner la bonne gouvernance et le développement provinciale et locale face aux institutions issues des élections générales de décembre 2023. Formuler des actions prioritaires concrètes et d’intérêt général, à implémenter conjointement avec le gouvernement provincial et les entités territoriales décentralisées pendant le quinquennat, pour un développement intégré et participatif au Kasaï Oriental.Définir une stratégie citoyenne et efficace de gouvernance participative, pour le développement de la province du Kasaï Oriental « , a précisé Patrick Cibangu Cyabukole, coordonnateur provincial de la Société Civile du Congo (SOCICO) et modérateur général du forum.
La société civile, un contre poids et non un contre pouvoir
» Nous ne sommes pas un contre pouvoir, nous ne sommes pas de l’opposition, nous sommes une société civile, ceux qui font le contre poids c’est-à-dire lorsqu’il y a prise des décisions nous réclamons notre participation dans la sphère de prise des décisions. Mais alors, lorsqu’un espace nous est accordé par les gouvernants, qui de la société civile doit y aller? voilà la question. C’est pourquoi au lieu de se tirailler sur qui doit partir, nous nous sommes retrouvés aujourd’hui dans le forum provincial de la société civile pour que nous puissions définir notre stratégie en interne pour que quand il s’agit d’une question sur les mines nous savons qui doit y aller parce qu’il a telle expertise, quelle que soit la dynamique de la société civile où il appartient, les autres sociétés civiles doivent se reconnaître en celui-là. Si c’est dans le secteur de la fiscalité, nous connaissons qui est expert dans la fiscalité et il doit représenter la société civile dans tout son ensemble et doit rendre compte nonseulement à sa branche de la société civile, mais à toute la société civile parce que toutes les branches de la société vont se reconnaître en celui-là. Voilà pourquoi nous sommes réunis pour définir nos mécanismes de collaboration, de participation et d’interpellation du pouvoir en place quand nous devons interpeller, mener le plaidoyer ou quand nous devons contrôler son action pour que nous soyons une seule société civile bien que dans la diversité « , a-t-il fait savoir.
Après la présentation du programme bilatérale 2023-2027 de l’Agence Belge de Développement en lien avec le programme national stratégique de développement PNSD, par Cestevan Cimbalanga Mukeba, expert en développement de politiques publiques au Projet Appui institutionnel de Enabel, les participants ont suivi deux communications. Dans son intervention, le professeur Peter Ngala Ntumba de l’université officielle de Mbuji-mayi a parlé des approches de gouvernance participative et du contrôle citoyen.
» Une gouvernance participative implique la pro-activité et la pré-activité pour se préparer au changement. Pour cela il faut du courage, de la volonté, la persévérance et la détermination. La participation citoyenne peut se faire en présentiel ou en ligne grâce au numérique car, il n’y a pas de contrôle efficace sans la gouvernance participative. Le contrôle citoyen est un outil d’aide à la gouvernance et tous les acteurs doivent s’en approprier et faire de l’obligation de rendre des comptes le pivot de la gouvernance provinciale, urbaine, municipale et locale « , a fait savoir ce professeur des universités.
De son côté, Léon Diango, chef de Division provinciale de la Décentralisation est intervenu sur les mécanismes officiels de dialogue et concertation entre gouvernants et gouvernés pour le développement de la province et des entités territoriales décentralisées (ETD). Prennent part à ce forum le cadre de concertation de la société civile, la société civile forces vives, la société civile du Congo, la nouvelle société civile congolaise et le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), la division provinciale du plan et de la décentralisation.
Sabin Misakabu