Kasaï oriental : les journalistes de Mbujimayi formés par la Fondation Hirondelle pour lutter contre la désinformation

Listen to this article

Le mercredi 13 novembre, la Fondation Hirondelle, en partenariat avec l’ambassade des États-Unis en RDC, a poursuivi son atelier de formation destiné aux journalistes de Mbujimayi sur la lutte contre la désinformation. Cet atelier vise à renforcer les compétences des professionnels des médias en matière de vérification des faits et de diffusion d’informations précises, pour contrer la prolifération de fausses informations.

Innocent Bulambembe, coordonnateur des médias partenaires, a souligné que cette formation permettrait aux journalistes d’adopter des pratiques plus rigoureuses en matière de vérification d’informations et de diffusion de contenus fiables. Les participants sont ainsi initiés aux techniques permettant de détecter et de contrecarrer les fausses nouvelles.

Au cours de la première journée de formation, les participants ont étudié les bases de la désinformation et l’état des lieux de cette problématique en RDC. Ils ont relevé plusieurs obstacles au Kasaï Oriental, notamment le manque de maîtrise des outils de détection, la censure, les difficultés d’accès aux sources d’information, le manque de soutien des employeurs, et la faiblesse de l’autorité de régulation des médias.

Pour surmonter ces défis, les participants ont proposé des solutions : former davantage les journalistes, renforcer la liberté de la presse, adapter les codes déontologiques aux réalités locales, et faciliter l’accès aux sources d’information. Ils ont également souligné l’importance de meilleures conditions de travail pour les journalistes.

La deuxième journée, animée par Anderson Dierdi et Bavon Tangunza, a porté sur l’utilisation de logiciels de détection des fausses informations. Les journalistes ont pu mettre en pratique ces nouveaux outils en analysant des informations trompeuses et en identifiant des contenus fallacieux. Ils ont également appris à utiliser la vidéo pour sensibiliser et informer, tout en apprenant à détecter les vidéos manipulées souvent diffusées sur les réseaux sociaux.

Cet atelier de formation, qui s’est déroulé dans une ambiance studieuse et interactive, permet aux journalistes de devenir des experts en fact-checking, capables de déceler les fausses informations et de les contrer efficacement dans leurs pratiques professionnelles.

Enock MUTEBA MAZELA